La Commission nationale informatique et libertés a tenu à souligner dans son communiqué le caractère 'mondial' de cet examen du GMAC (Graduate Management Admission Council). Ce test permet de mesurer les compétences des candidats à l'entrée dans un MBA (Master of Business Administration) ou d'autres masters spécialisés dans une grande école française (HEC, ESSEC...) ou étrangère (Harvard Business School...) En France, l'examen est passé chaque année par quelque 2000 candidats dans 8 centres d'examen privés à Paris, Lyon, Bordeaux, Saint-Herblain, Toulouse, Aix-en-Provence, Strasbourg et Villeneuve d'Ascq.
Les tentatives de fraude ne sont pas rares. Ainsi, en 2004, la presse révélait que six personnes ont passé l'examen dans plusieurs pays à la place d'au moins 186 candidats malgré le contrôle d'identité à l'entrée. Qualifiés de « professionnels », ces faux candidats auraient proposé aux vrais candidats de passer l'examen à leur place « en échange d'une rémunération de 3000 dollars. »
Afin de limiter la fraude à l'identité et de préserver la crédibilité du GMAT, le GMAC, organisation américaine à but non lucratif, a souhaité l'installation dans ses centres d'examen en France d'un système reposant sur la reconnaissance du réseau veineux de la paume de la main du candidat. Interrogée, la CNIL a autorisé le mois dernier, en séance plénière, ce dispositif pour deux raisons : la technologie biométrique utilisée offrirait des garanties de sécurité importantes, la CNIL parle d'une biométrie « sans trace ». Par ailleurs, la Commission estime que « la nature spécifique de cet examen international (nécessite) des contrôles particulièrement exigeants. »
Toutefois, conclut la Commission nationale informatique et libertés, l'autorisation accordée au GMAC « ne signifie pas que la CNIL est favorable à l'utilisation systématique de bases biométriques centralisées pour empêcher la fraude à tous les concours et examens nationaux. »