Las de voir son premier roman refusé par les maisons d'édition américaines, Matt Stewart a pris le parti de le publier lui-même, par le biais du service de micro-blogging Twitter. Dans la mesure où chaque message ne peut contenir que 140 caractères, il estime qu'il lui faudra environ 3700 « tweets » pour parvenir au terme de son entreprise. Pour débuter la diffusion de ce roman baptisé The French Revolution, l'auteur a choisi la date symbolique du 14 juillet. Près de trois cents messages ont déjà été mis en ligne.
S'il explique vouloir se livrer à une « expérience sociologique » en comptant parmi les premiers écrivains à diffuser leur oeuvre sur Twitter, il reconnait aussi que la démarche s'apparente à un simple coup de pub.
« Pour être honnête, je ne pense pas que quiconque ira au bout de mes tweets. Cela dit, en lire quelques lignes via Twitter est une façon cool et pratique de donner sa chance au livre. C'est comme regarder quelques minutes d'une série TV pour décider si vous voulez commander la saison complète ». A ceci près qu'en télévision, la lecture n'est pas antichronologique, contrairement à Twitter, qui affiche d'abord les messages les plus récents.
Matt Stewart, qui a déjà eu les honneurs de l'AFP ou du New York Times, ne laisse pas son expérience sociologique prendre le pas sur les contingences matérielles et suggère à ceux que l'expérience amuse de se procurer la version électronique de son roman, vendue 1,99 dollar.