Après la Commission nationale informatique et libertés (CNIL), Reporters sans frontières (RSF) s'interroge sur certains aspects « sensibles » du projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de sécurité intérieure (LOPPSI). RSF se déclare « préoccupée » par la surveillance de contenus par le biais de logiciels espions dans le but de mieux lutter contre la cybercriminalité.
Ces logiciels espions seraient introduits dans des ordinateurs à l'insu de leurs propriétaires, et ce par le biais d'internet ou d'autres réseaux informatiques. Un tel projet, qui n'est pas sans rappeler celui de pirates (hackers), permettrait à la police française de lire tous les contenus d'un poste de travail.
« Nous sommes inquiets... Nous redoutons une utilisation excessive de ce système d'espionnage par la police, qui pourrait mettre en danger la protection des sources journalistiques », déclare l'organisation dédiée à la liberté de la presse dans un communiqué diffusé le 28 juillet. Avant de préciser : « le cadre de mise en œuvre de la captation des données informatiques doit être plus clairement défini. » RSF, invite enfin, nos parlementaires à « présenter des amendements pour mieux encadrer ce projet. »