Après la déception générée par Windows Vista et dans un contexte économique défavorable, le nouveau système d'exploitation de Microsoft, Windows 7, vivra des débuts difficiles ...
Le système d'exploitation Windows Vista, disponible depuis novembre 2006 pour les professionnels, n'a pas convaincu. L'échec de sa commercialisation en entreprise est notamment lié aux prérequis techniques nécessaires et aux difficultés induites par une compatibilité logicielle réduite. Le marché professionnel a donc résisté au déferlement de Windows Vista en préférant conserver Windows XP, une version antérieure, qui répondait à ses besoins, notamment au niveau de la stabilité.
Dans ces circonstances, le lancement de Windows 7, prévu pour fin 2009 / début 2010, constitue un véritable enjeu stratégique pour Microsoft. Après Vista, la firme de Redmond met en jeu son image et sa crédibilité en tentant de reconquérir les entreprises.
Pour atteindre son objectif, il sera nécessaire de convaincre les Directions des Systèmes d'Information de la pertinence d'une migration vers Windows 7 et d'assurer aux Directions Générales un retour sur investissement significatif. Dans un contexte économique défavorable et avec une politique de prix des licences probablement en hausse (par rapport à Vista), Microsoft devra redoubler d'effort pour répondre aux interrogations et aux doutes des décideurs. Préoccupés par des problématiques de rationalisation des coûts, ces derniers mobiliseront en priorité les ressources financières de l'entreprise sur des projets à forte valeur ajoutée, orientés business ou réduction des coûts.
En conséquence, la part de marché de Windows 7 risque fort de ne pas décoller sur le marché des professionnels dans les 3 ou 4 prochaines années. Les entreprises actuellement sous Windows XP opteront certainement pour un maintien de leur système d'exploitation jusqu'à la fin de la formule étendue et payante du support, annoncée pour 2014. D'ici là, Windows 7 aura tout le temps de mûrir pour s'adapter aux exigences des entreprises.
par Eric Tirlemont, Aasocié STSI, et Fabrice Bardon, manager chez Ineum Consulting