L'étude menée à l'Université de Guelph (Ontario, Canada) n'est pas anodine. Elle révèle que l'utilisation de Facebook peut mener, dans les relations affectives, à un fort sentiment de jalousie. Ce qui se concrétise par une méticuleuse surveillance des faits et gestes des partenaires respectifs.
Réalisée auprès de 308 étudiants âgés de 17 à 24 ans, l'étude (extrait en anglais) montre que plus on passe de temps sur Facebook, plus on devient suspicieux. Pour Amy Muise, cet effet provient du fait que le site « donne accès à des informations sur le partenaire qui ne seraient pas disponibles autrement comme les liens d'amitié, les échanges sociaux et, surtout, les échanges avec de précédents partenaires amoureux (75% des personnes interrogées) ». Cette course aux informations « stratégiques » pousserait ces derniers à passer encore plus de temps sur le site. Un cercle vicieux qui, pour certains, mettra au jour une tromperie, tandis que pour la plupart, il se soldera par une angoisse inutile.
Il est vrai que le « Julie et XX sont maintenant amis » a de quoi porter sur les nerfs. Il suffit que l'internaute concerné soit suffisamment possessif pour que ce va-et-vient de cadeaux, numéros de téléphone, échanges en tout genre fasse réellement office de provocation. Une réalité encore mal comprise par certains internautes, qui ne prennent pas toujours conscience de leur e-réputation. Chacun, en exposant sa vie en ligne, s'expose également aux risques d'une surveillance assidue et méticuleuse de ses actes par tout un tas d'observateurs. L'auto-censure reste l'une des principales protections.