Lancé en octobre 2007 par quatre anciens employés de Google, Friendfeed se présente comme un réseau social simplifié où les utilisateurs sont invités à partager, en temps réel, pensées, photos et fichiers, chaque publication pouvant faire l'objet de commentaires ou d'une approbation, via une fonction « dire que ça me plait », aujourd'hui copiée par Facebook sous la forme « j'aime ». Commentaires et nouveaux contenus apparaissent en temps réel, de façon à créer les conversations les plus spontanées possibles : un fonctionnement finalement bien plus proche de celui de Twitter que de celui de Facebook.
Si Facebook reste la plateforme privilégiée pour qui souhaite rapidement se constituer et suivre un réseau, le réseau n'a pour l'instant pas su s'enrichir de la spontanéité d'un Twitter, où les informations fusent en temps réel mais se trouvent rapidement noyées dans le « bruit » de la conversation. Friendfeed se situe en quelque sorte à mi-chemin entre les deux services, avec une diffusion très rapide de l'information qui se trouve toutefois structurée par les utilisateurs et donne lieu à des conversations bien plus aisément identifiables. Encore peu connu en France, Friendfeed connait déjà un grand succès auprès des geeks de la Silicon Valley, mais aussi dans certains pays comme l'Iran où, en raison de sa popularité, il a d'ailleurs été récemment bloqué par les autorités.
Pour l'instant, les fondateurs de Friendfeed indiquent que le service reste opérationnel, sans changements particuliers. On ne sait toutefois pas ce qu'il en adviendra sur le long terme. Les équipes de Facebook peuvent quant à elles s'enorgueillir d'accueillir onze nouveaux talents, parmi lesquels Paul Buchheit, créateur de la messagerie Gmail de Google.
Au niveau mondial, Facebook est aujourd'hui crédité par ComScore d'une audience mensuelle de 340 millions de visiteurs uniques, devenant de fait le quatrième site le plus populaire au monde, tandis que Twitter compterait pour sa part près de 45 millions de visiteurs uniques.
Mise à jour : selon le Wall Street Journal, le montant de la transaction est estimé à 50 millions de dollars.