Un nouveau format pour relancer les ventes d'albums

Romain Heuillard
Publié le 13 août 2009 à 12h15
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Les majors du disque espèrent relancer l'intérêt des consommateurs pour le téléchargement d'albums complets en mettant à nouveau leur grain de sable dans la mécanique pourtant bien huilée de la distribution en ligne, après avoir vainement tenté d'imposer les verrous numériques (DRM). Si neuf singles sur dix sont désormais achetés en ligne, la tendance s'inverse effectivement pour les albums complets. Sony, Universal, Warner et EMI développent donc conjointement un nouveau format censé apporter aux internautes la pochette, le livret, les paroles ou encore le clip dont ils seraient privés par rapport à un album traditionnel.

Les majors semblent cependant avoir oublié que l'iTunes Store par exemple n'a pas attendu ce nouveau format pour accompagner ses albums de ces bonus, en faisant appel à des formats largement démocratisés. Apple aurait toutefois lui aussi décidé de développer un nouveau format, nom de code Cocktail, regroupant à l'instar du format CMX l'intégralité d'un album dans un seul fichier. La question de la compatibilité de ces nouveaux formats avec les logiciels et dispositifs répandus, point décisif s'il en est, n'a pour l'heure pas été abordée. En s'aventurant de nouveau sur ce terrain glissant, les majors ont assuré qu'elles n'imposeraient pas ce format : « il y aura d'abord quelques sorties pour voir ce que les gens aiment, » a indiqué un porte-parole d'une maison de disque.

Si l'interopérabilité de ce nouveau format CMX est sans nul doute un point crucial pour sa réussite, les majors ont vraisemblablement un effort à faire du côté du prix du vente d'un album. En 2008, un album était vendu en moyenne 9,40 euros sur le marché physique contre 8,60 euros sous forme dématérialisée, soit une réduction de quelques pourcents seulement pour une prestation moindre. Le prix de vente ne semble pourtant pas être au cœur des préoccupations des majors dans ce nouveau combat.
Romain Heuillard
Par Romain Heuillard

C'est vers l'âge de 12 ans, lorsque j'ai reçu mon premier ordinateur (un Pentium 100), que j'ai décidé d'abandonner ma prometteuse carrière de constructeur de Lego pour me consacrer pleinement à ma nouvelle passion pour l'informatique. Depuis je me suis aussi passionné pour l'imagerie en général et pour la photo en particulier, mais je reste fan de sujets aussi obscurs que les procédés de fabrication de composants électroniques ou les microarchitectures de processeurs, que l'infiniment grand et l'infiniment petit. Je suis enfin foncièrement anti-DRM et pro-standards ouverts.

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