Sans crier gare, Orange vient d'annoncer par courrier électronique à certains de ses clients que le prix de leur forfait ADSL allait prochainement être revu à la hausse. L'augmentation serait comprise entre 1 et 5 euros, en fonction de la formule dont dispose l'abonné.
Raison de cette hausse, selon l'opérateur : les forfaits en question sont des offres obsolètes, dont les coûts de gestion deviennent trop importants au regard du nombre de clients qu'ils concernent. Ces derniers ne voient toutefois pas les choses du même oeil et estiment que l'opérateur essaie ainsi de les faire migrer vers des forfaits plus récents, mais aussi plus onéreux.
Au rang des forfaits touchés, on trouve l'offre 512 Kb avec quota de données à 5 Go par mois, qui jusqu'ici était facturée 19,90 euros par mois et verra son prix passer à 24,90 euros dès le 1er septembre prochain. La mention d'un quota fait aujourd'hui sourire, tant l'illimité s'est démocratisé, mais certains expliquent, par l'intermédiaire de forums, que cette formule leur convenait tout à fait et qu'ils ne voient pas l'intérêt de passer sur une offre qui propose certes de meilleurs débits ou la télévision, mais leur coûtera plus cher.
« La loi n'interdit pas à un opérateur d'augmenter ses tarifs, aussi importantes ces hausses soient-elles. Mais elle pose certaines conditions de forme qu'Orange n'a même pas pris la peine de respecter : prévenir l'abonné un mois à l'avance et lui rappeler qu'il peut résilier sans pénalité à cette occasion », estime 60 Millions de consommateurs, selon qui l'opérateur n'aurait pas respecté la seconde condition.
Les clients concernés devraient toutefois rapidement en arriver à cette conclusion si les offres actuelles d'Orange ou la méthode employée ne leur convient pas. La souscription est en effet suffisamment ancienne pour que leur engagement soit arrivé à son terme.
L'incident pourrait toutefois relancer les questions relatives à l'obligation d'un service minimum en matière de fourniture d'accès à Internet. Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'Economie Numérique, vient en effet de faire savoir, au travers d'une déclaration à l'AFP, qu'elle tenait « à ce qu'il reste des offres à un tarif inférieur à 20 euros par mois, parce que cela correspond à un seuil psychologique » et de façon à ce que « chacun puisse avoir accès au tarif et au débit dont il a besoin ».