En introduisant son système Windows Genuine Advantage (WGA) au sein de Windows XP, Microsoft souhaitait réduire le marché parallèle des versions piratées de son système d'exploitation en obligeant l'utilisateur à valider sa copie via une connexion Internet. Pourtant cette initiative ne semble pas au goût de tout le monde et un recours collectif a été déposé à la cour de Washington contre Microsoft précisément pour son utilisation du système WGA. En effet, les plaignants estiment que les ingénieurs de Redmond auraient dissimulé ce dernier en tant que mise à jour prioritaire sans expliquer qu'il s'agissait là d'un outil anti-piratage pourvu de fonctionnalités supplémentaires.
Dans la plainte qui a été déposée, il est expliqué que cet outil se compose d'un système de notification capable d'identifier une version piratée de Windows et d'un composant programmé pour collecter des informations afin de les retourner vers la société.
David Lazar, directeur du département Genuine Windows chez Microsoft, expliquait : « cette clé ne sera pas utilisée pour identifier les utilisateurs ou des machines en particulier. Je vous invite à revoir notre politique en matière de protection de la vie privée qui stipule que nous n'avons aucune connaissance de l'identité des utilisateurs, lesquels ne devraient donc pas être inquiets quant à l'usage de cette clé ».
Pourtant, les plaignants soulignent qu'un autre composant renverrait précisément des informations personnelles vers Microsoft tous les jours. « Microsoft a masqué son logiciel WGA aux utilisateurs et en a dissimulé sa vraie nature et ses fonctionnalités », expliquent les dépositaires de la plainte qui accusent la firme de Steve Ballmer de porter atteinte à la protection du consommateur. Ils ajoutent : « Le système de vérification WGA collecte et transmet une énorme quantité d'informations sensibles vers Microsoft », notamment l'adresse IP de l'utilisateur.
Ils réclament la somme de 5 000 000 millions de dollars de dommages et intérêts.