Sous la pression, Van Jones, conseiller du Président des Etats-Unis Barack Obama en matière de problématiques environnementales, a rendu sa démission dimanche.
L'homme, critiqué pour ses prises de position tranchées à l'encontre du parti républicain, s'estime victime d'une campagne de diffamation de la part des opposants au plan 'énergie propre' et à la réforme du système de santé américain souhaitée par Obama.
Dans sa lettre de démission transmise à Nancy Sutley, présidente du Conseil de la Maison Blanche sur la qualité de l'environnement, lettre rendue publique hier, Jones a déclaré : « ils utilisent le mensonge et l'excès pour distraire et diviser ». Avant d'ajouter : « je suis venu jusqu'ici pour les autres, pas pour moi (...) Je ne peux en toute conscience, demander à mes collègues de consacrer un temps précieux et de l'énergie à défendre ou à expliquer mon passé ».
Avocat de formation, défenseur des droits civiques et militant écologiste, aujourd'hui âgé de 40 ans, Jones a été appelé en mars par Obama à le conseiller en matière d'emplois 'verts'. Les opposants d'Obama ne l'ont pas digéré, notamment parce qu'en 2004 Jones a signé une pétition en faveur de l'ouverture d'une enquête visant à déterminer si des hauts fonctionnaires sous l'administration Bush ont permis aux attentats du 11 septembre 2001 de se produire. Des parlementaires républicains et des conservateurs ont saisi l'occasion pour demander la démission de Jones. Ses opposants ont également mis l'accent sur ses liens avec ColorofChange.org, une organisation politique qu'il a co-fondé en 2005, organisation à l'origine d'une campagne contre l'animateur Glenn Beck de la chaîne conservatrice Fox News.
Malgré les excuses récentes de Van Jones à propos de ses déclarations passées, Monsieur 'Green IT' aura été contraint à la démission. S'agit-il de ne pas faire d'ombre à Barack Obama, lui aussi très critiqué pour sa tentative de réforme du système US de santé ?