Intitulé le "Sens des Choses", ce livre a été rédigé par un collectifs d'auteurs sous la direction de Jacques Attali et Stéphanie Bonvicini. Il aborde des sujets prospectifs tels que "le génie français est-il en déclin?", "le religieux sera t'il un élément structurant de notre avenir?" ou encore "Peut-on imaginer un monde sans violence".
Mais l'innovation ne porte ni sur le contenu ni sur l'objet, qui reste un livre imprimé de 200 pages, mais sur la présence de 83 codes barre 2D (format flashcode), imprimés au coeur du texte, et qui permettent au lecteur, équipés d'un téléphone mobile compatible, de télécharger des contenus numériques supplémentaires : fichier musical, entretien vidéo voire d'accéder à un forum de discussion (www.hyperlivre-lesensdeschoses.com).
"Il ne s'agit pas de remplacer le livre papier par un écran mais d'enrichir le papier grâce à un écran. L'hyperlivre peut être lu mais, grâce à la technologie, être écouté, visionné voire même actualisés" explique Leonello Brandolini, P-DG des éditions Robert Laffont.
Le livre électronique serait-il une fausse piste ? "L'expérimentation Read&Go nous a montré que nos clients privilégiaient la presse et je doute qu'ils lisent tout un roman sur une tablette de lecture. Ce n'est pas un combat entre l'électronique et le papier. Nous souhaitons marier les deux technologies" insiste Didier Lombard, PDG du groupe France Telecom.
Avec 26% des téléphones mobiles compatibles avec la technologie flashcode et une application iPhone annoncée par Orange, l'hyperlivre pourrait donc introduire de l'interactivité dans le livre imprimé sans pour autant faire disparaître le papier.
Une démarche cohérente de la part d'un éditeur comme Robert Laffont, qui entend préserver son écosystèmes d'imprimeurs ou de libraires, mais qui surprend de la part d'Orange, pourtant engagé dans la dématérialisation de la musique, du jeu ou de la vidéo.