Affichée dans des mairies et commissariats du département, l'information au public stipule : « aidez la police nationale dans son action au service des citoyens. Vous pouvez transmettre vos renseignements (témoignages, photos, vidéos) à l'adresse mail suivante (...) Confidentialité garantie ». Ouvre-t-on la porte à tous les abus et autres frustrations de voisinage ?
Interrogé samedi par France Info, Jean-Claude Borel-Garin, directeur départemental de la sécurité publique à l'origine du projet déjà expérimenté en Isère, s'est expliqué : « la police ne traite pas la délation, elle agit dans un cadre légal (...) Pourquoi la police ne pourrait pas recevoir des informations par mail alors que tout le monde en reçoit (...) Est-ce qu'on aurait dit qu'il ne faut pas que la police utilise le téléphone parce qu'il va y avoir de la délation ? Il faut vivre avec son temps ».
Des arguments imparables ? « Je condamne cette initiative locale », a déclaré à l'AFP Jean-Claude Delage, secrétaire général du syndicat Alliance police nationale. Avant d'ajouter : « c'est une police d'une autre époque et je ne vois pas comment nos collègues pourront faire et trier les bonnes ou mauvaises informations ainsi recueillies ». Le syndicat craint le parallèle avec « la police de Vichy ».