L'annonce d'un 25e suicide chez France Telecom en près de vingt mois devrait à nouveau faire l'effet d'une bombe. L'opérateur a en effet confirmé qu'un de ses salariés s'était suicidé jeudi à son domicile de Lannion (Côtes d'Armor). Âgé de 48 ans, il était, d'après la direction, en arrêt maladie depuis un mois.
Ce nouveau drame intervient quelques jours après qu'un autre employé de France Télécom a attenté à ses jours à Marseille, tandis que les polémiques sur la pénibilité et le stress au travail battent leur plein. Il confirme, s'il était besoin de le faire, l'urgence de la mise en place du plan d'action « anti-stress » que Didier Lombard, PDG de l'opérateur, s'est engagé à boucler d'ici décembre sous la pression de Bercy.
Reste à voir si celui-ci permettra de répondre aux nombreux problèmes soulevés par les syndicats qui, après avoir quitté la table des négociations entamées avec la direction mercredi, dénoncent des méthodes de gestion basées sur le contrôle et le respect de procédures : temps de pause mesurés en secondes dans les centres d'appels, outils de surveillance de la productivité, segmentation toujours plus poussée des tâches, répartition en cascade des responsabilités, etc.
Article mis à jour, 15 octobre, 22h.