Quel est l'objectif de cette initiative ? S'agit-il de relancer la fibre nationaliste ? Servir les objectifs électoraux de la majorité à l'approche des régionales ? Faire oublier les déboires médiatiques de hauts dirigeants ? Préférer un thème populiste à des actions socio-économiques concrètes ?
Eric Besson a déclaré lundi dans un communiqué vouloir « favoriser la construction d'une vision mieux partagée de ce qu'est l'identité nationale aujourd'hui (et) réaffirmer les valeurs républicaines et la fierté d'être Français ». En coulisse, le président de la République, Nicolas Sarkozy, applaudit. En revanche, Jean-Marie Le Pen estime que l'UMP marche sur les plates-bandes du Front national, et parle d'un projet « purement électoraliste ». De son côté, le porte-parole du PS, Benoît Hamon, juge que le gouvernement « tente de reprendre la main sur une partie de la frange dure de son électorat ». Enfin, Ségolène Royal, présidente PS de la région Poitou-Charentes, parle d'une « opération de diversion » mais considère que « ce débat est un vrai débat ».
Ce dernier ne sera pas réservé aux élus et aux internautes. Il sera décliné localement par le biais de réunions « animées par le corps préfectoral, ainsi que par les parlementaires nationaux et européens qui le souhaitent » dans les 96 départements et 342 arrondissements de France, métropole et outre-mer. Outre « les forces vives de la nation » (parlementaires, élus locaux, enseignants, mouvements associatifs et organisations syndicales) le grand public pourra participer en fonction des directives des organisateurs, a précisé le ministère de l'immigration, intégration, identité nationale.