Si d'ordinaire, les cartes graphiques à deux GPU combinent deux exemplaires de la même puce, EVGA prend donc ici le parti d'associer deux puces différentes, en cantonnant la seconde à une tâche bien spécifique. Les caractéristiques dévoilées par le fabricant montrent d'ailleurs bien que les deux puces opèrent indépendamment l'une de l'autre, puisque chacune conserve les spécifications de référence.
Ainsi, la partie GTX est-elle cadencée à 633 Mhz, avec 240 processeurs de flux à 1296 MHz. La GTS 250 tournera quant à elle à 738 MHz, ses 128 processeurs de flux affichant quant à eux une fréquence de 1836 MHz. La carte embarque un total de 1280 Mo de mémoire vidéo, que l'on suppose partagée entre les deux puces (896 Mo pour la GTX 275 sur un bus 448 bits, contre 384 Mo pour la GTS 250, avec une interface 192 bits). L'ensemble semble monté sur un PCB (circuit imprimé) de GTX 295, et permet selon EVGA l'association d'un troisième GPU.
Si l'on écarte l'aspect « prouesse technique », le produit présente-t-il un intérêt pour les joueurs ? Oui, s'ils considèrent qu'il est important de réserver un GPU aux calculs physiques tels que ceux proposés par Batman : Arkham Asylum (livré sous forme de coupon avec la carte). Non, si l'on considère que les bienfaits, tangibles, du PhysX, ne concernent qu'un nombre réduit de titres, que d'aucuns jugeront insuffisants pour justifier les 350 dollars demandés pour cette carte.