Alain Gest, député UMP de la Somme, a rendu hier son rapport réalisé pour l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst).
Ayant nécessité l'audition de 150 experts « sans aucun a priori », ce rapport de 205 pages a visé à vérifier l'impact des ondes électromagnétiques émises par les antennes-relais ou les produits WiFi sur la santé. Il en ressort qu'il n'y a pas en l'état actuel des connaissances scientifiques de « risque avéré » lié à l'emploi de mobiles ou lié au fait d'habiter près des antennes-relais. En revanche, ce dernier conseille, pour avoir un recul scientifique supérieur à 10 ans, de poursuivre les recherches.
En attendant, des « mesures de bon sens » sont préconisées, comme utiliser un kit main libre sur un mobile, proposer du WiFi à rayonnement ciblé ou mettre en place... un permis de construire lié à l'installation de nouvelles antennes-relais. Pour « procéder à des mesures de niveaux d'exposition » avant et après. Le député propose également d'instaurer une taxe de 25 centimes sur chaque téléphone vendu pour financer les recherches épidémiologiques et équiper les mobiles d'une oreillette rétractable pour réduire l'exposition.
D'autres mesures sont enfin envisagées comme l'affichage du DAS, ou débit d'absorption spécifique, directement sur le mobile, ceci dans le but de « réconcilier développement technologique et protection de la santé ». Contrairement aux demandes des associations de défense des consommateurs qui veulent appliquer le principe de précaution à l'installation de nouvelles antennes-relais ou l'utilisation prolongée de mobiles, le député ne préconise pas de limiter les valeurs maximales d'exposition à ces ondes.