Michèle Alliot-Marie, garde des Sceaux, ministre de la justice et des libertés, a lancé lundi l'expérimentation d'un dispositif destiné à mieux protéger les femmes des violences conjugales. Le dispositif axé sur un téléphone mobile d'alerte est financé à 80% par la Région Ile-de-France, à l'initiative du CG du 93.
Une vingtaine de téléphones portables munis d'un numéro d'urgence ont été mis en circulation dans le cadre de ce projet pilote qui devrait arriver à échéance fin 2010. Ces terminaux sont censés permettre à des femmes « en grand danger » de donner l'alerte à une centrale gérée par Mondial Assistance 24h/24, 7j/7.
Il reviendra aux conseillers d'évaluer la situation de danger et, selon, de déclencher une intervention prioritaire des forces de police. Ces dernières seront-elles plus réactives que par le passé ? La victime potentielle sera-t-elle mieux protégée ? Comment s'assurer que le téléphone d'alerte ne tombera pas entre de mauvaises mains ?
D'après les chiffres communiqués par le ministère de la justice et des libertés, l'an dernier en France, 156 femmes seraient mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint violent. Par ailleurs, entre 2006 et 2008, quelque 330.000 femmes auraient été victimes de violences conjugales et 4000 mesures d'évictions du domicile conjugal de conjoints auraient été prononcées.