Une dizaine de salariés de Teleperformance, un spécialiste des centres d'appel, a entamé, mercredi 25 novembre, une grève de la faim de 24 heures. La société, qui vient tout juste de revoir ses objectifs à la baisse, prévoit un plan social d'environ 150 suppressions d'emploi et des reclassements.
La mobilisation entamée sur le site de Montigny-le-Bretonneux fait suite à plusieurs actions des syndicats depuis le début du conflit en juin 2009 (dont l'occupation des locaux du donneur d'ordre Canal +, le 22 novembre dernier). En avril, Teleperformance acquérait TPH et son site de Montigny. En septembre, les syndicats ont obtenu la suspension du plan social « en raison d'insuffisances dans les conditions de reclassements », explique Sonia Parot, déléguée CGT chez Teleperformance. Mardi prochain, une nouvelle audience doit avoir lieu.
Les salariés, dont 157 sont directement menacés, revendiquent, entre autres, des pauses plus fréquentes, un espace de travail plus adapté et le respect des recommandations de la Cnil en matière d'écoute téléphonique. « Il n'est pas possible de proposer un service qui s'attache à la relation humaine, alors que l'on délimite les temps d'appel », explique Sonia Parot qui n'hésite pas à faire un parallèle avec le conflit chez France Telecom.
MAJ : Teleperformance nous fait savoir qu'à la demande des organisations syndicales et du CCE de Teleperformance France, le projet proposé par la direction de Teleperformance France prévoit désormais dans sa première phase, un plan de départ volontaire ouvert sur le bassin d'emploi Ile-de-France. « Les pratiques de responsabilité sociale n'excluent pas que les entreprises soient confrontées à des aléas économiques, ou qu'elles traversent des périodes de turbulence », précise l'entreprise qui, dans un premier temps, n'avait pas souhaité répondre à nos questions.