Les consoles seront dans un premier temps confiées aux matelots qui entretiennent les radars, les sonars, les radios et les systèmes de communication de la flotte, environ trois mois avant leur entrée à l'école des ingénieurs de l'armée, pour leur permettre de réviser leurs mathématiques et leur physique depuis leurs couchettes pendant les longues missions en mer. Les PSP disposent d'un logiciel leur donnant accès à des cours et à des devoirs.
« Sur la plupart des vaisseaux, l'espace est plutôt réduit. Nombreux sont ceux qui n'ont que quelques dizaines de centimètres au dessus de leur couchette, » constate le lieutenant Mark Williams qui a développé le programme. « La PSP est quelque chose qu'on peut utiliser dans si peu d'espace, » conclut-il.
Les matelots sont néanmoins autorisés à jouer à des jeux vidéos. Clairvoyant, le lieutenant Williams sait effectivement qu'« ils sont ingénieurs et auraient sans doute été capable de les débloquer ». À la clé d'une formation réussie, une promotion et une augmentation de 2 000 à 3 000 livres.
L'investissement devrait se révéler rentable puisque l'armée s'attend à augmenter le taux de réussite aux examens tout en réduisant la durée des formations, et donc les coûts. Si le programme rencontre le succès escompté, il sera étendu à d'autres corps de l'armée, à commencer par l'armée de l'air.