En effet, la commissaire Jennifer Stoddart explique avoir reçu de nombreuses plaintes de la part des utilisateurs. Et pour cause, suite à ces changements, le profil de quelque 350 millions d'internautes est soudainement devenu public par défaut. « Certains utilisateurs de Facebook sont déçus des changements opérés sur le site Internet ; des modifications qui auraient dû renforcer leur vie privée et protéger leurs informations personnelles », affirme Elizabeth Denham, l'assistante de Mme Stoddart.
Chez Facebook, l'on estime s'être rangé du côté de la loi. C'est ainsi que le porte-parole Barry Shnitt explique : « chaque changement concernant les paramètres de vie privée ont été clairement montrés aux utilisateurs plusieurs fois et n'ont été activés qu'après approbation de ces derniers ». L'on se souvient cependant des propos de Mark Zuckenberg, PDG de Facebook, qui expliquait au sujet de ces modifications : « Les gens sont devenus plus enclins non seulement à publier des informations de différentes natures, ils le font également de manière encore plus ouverte et avec plus de personnes. La norme sociale a évolué avec le temps ». Tout ne semblerait donc pas aussi simple que M.Shnitt le laisse supposer.
Reste à savoir si les autorités canadiennes sauront forcer le géant communautaire à véritablement renforcer ses paramètres de sécurité sans pour autant rendre public le profil de millions d'utilisateurs - une initiative qui, soulignons-le, permet à Facebook d'obtenir davantage de visibilité au travers des moteurs de recherche.