La société , connue pour son célèbre BlackBerry, fait face à un procès capital depuis plusieurs semaines. NTP, une autre société, accuse en effet Research In Motion d'avoir violé certains de ses brevets, cinq pour être exact. NTP et RIM ne sont pas parvenus à trouver un accord et RIM risquait gros puisque le juge aurait pu ordonner l'arrêt pur et simple du service BlackBerry aux Etats-Unis pourtant utilisé massivement par de nombreux utilisateurs pour leurs emails. Le juge Spencer, en charge du dossier, a clairement exprimé son irritation envers les deux sociétés qui ne sont (toujours) pas parvenus à un accord. Malgré tout, le canadien RIM qui joue clairement la montre obtient un répit puisque le juge se prononcera d'abord sur la demande de dommages et intérêts de NTP avant de se prononcer plus tard sur l'injonction.
En 2002 NTP avait déjà remporté une première bataille contre RIM avec des dommages et intérêts à hauteur de 22 millions de dollars. Depuis l'affaire a connue plusieurs rebondissements dont quelques épisodes fameux où le bureau des brevets américains a annulé quatre des cinq brevets détenus par NTP. Cela a provoqué l'abandon d'un accord amiable conclu entre RIM et NTP en mars 2005 et NTP réclame aujourd'hui 126 millions de dollars en dommage et intérêts à RIM. L'issue de l'affaire reste cependant encore incertaine et RIM dispose d'un plan de secours, au cas où. Il s'agirait pour la société de changer le protocole de réceptions des emails afin d'utiliser des technologies qui n'empiètent pas sur les brevets de NTP.