On ne le répétera jamais assez, les réseau sociaux sont assimilés par la justice à des tribunes où tous les propos sont considérés comme publics, même si leurs auteurs ont paramétré un niveau de confidentialité. Des propos injurieux ou diffamants tenus sur ces sites peuvent donc faire l'objet de poursuites judiciaires.
C'est ce qui s'est passé il y a quelques jours dans un collège du Haut-Rhin. La direction de l'établissement a porté plainte pour diffamation contre les créateurs d'un groupe Facebook qui insultait un professeur du collège. Les gendarmes ont entendu plusieurs adolescents et auraient contacté Facebook pour demander la suppression du groupe. De surcroît, plusieurs dizaines d'élèves ont été exclus « pour une journée de réflexion assortie d'une rédaction ».
Outre les punitions et le dépôt d'une plainte, le collège a organisé une réunion de sensibilisation en association avec la brigade de prévention de la délinquance juvénile. Une initiative qui a provoqué la colère de certains parents d'élèves. « On a dit à des enfants de 11 à 15 ans qu'ils risquaient d'avoir un casier judiciaire et on les a assimilés à des primo-délinquants », ont affirmé des parents cités par le journal L'Alsace.