L'annonce est claire : le développeur aurait la charge « de concevoir et d'implémenter de nouvelles fonctionnalités » sur le navigateur basé sur Linux. Il faut dire qu'avec l'arrivée de l'iPad d'Apple, du Slate de HP ou de l'hypothétique Courier de Microsoft, beaucoup prédisent au Kindle la noyade dans un marché des tablettes ouvert à la concurrence.
Alors, une ouverture vers la tablette Amazon ? Les rumeurs de nouveau produit peuvent aussi expliquer ce recrutement, qui n'aurait donc rien à voir avec le Kindle. Car la politique d'Amazon en la matière ne laisse guère espérer. Dans la plupart des pays, le géant de la vente en ligne restreint l'usage du web à la consultation de l'ebook store maison et de Wikipedia en anglais. Ce serait un changement de cap radical, la navigation sur Internet n'étant pas pour l'heure l'atout principal du Kindle.
La politique d'Amazon est relativement cohérente : difficile de demander à ses clients de lire la version payante du New York Times par exemple, s'ils peuvent accéder gratuitement à la version web.
Amazon peut donc choisir d'entrer définitivement en concurrence directe avec Apple et consorts, et risquer de perdre les revenus importants que génère le Kindle (jusqu'à fin 2009, Amazon gardait 65% des revenus générés par les contenus, taux largement réduit depuis par des programmes spécifiques de partage avec les éditeurs). Il faudra attendre des précisions d'Amazon pour avoir le mot de la fin. Ainsi que l'avis des partenaires, comme AT&T, car comment gérer l'arrivée sur les réseaux de ces centaines de milliers de périphériques supplémentaires ?