La mémoire MRAM, MRAM pour Magnetoresistive Random Access Memory, est présentée par certains comme une avancée majeure dans l'industrie du semi-conducteur, dans la mesure où elle allie les avantages de la mémoire flash à ceux de la mémoire vive (DRAM). Etudiée depuis près de dix ans, la MRAM fait officiellement aujourd'hui son entrée sur le marché professionnel, par l'intermédiaire de Freescale qui vient d'annoncer ses premiers modules 4 Mbits.
La MRAM sera-t-elle vraiment, comme le suggère un analyste de Forward Concepts, le « saint Graal de la mémoire » ? Difficile à dire pour le moment, mais force est de constater que, sur le papier, cette nouvelle génération de mémoire ne manque pas d'attraits. A la différence de la DRAM, qui stocke les informations à l'aide de charges électriques, la MRAM utilise des charges magnétiques, ce qui lui confère deux avantages de poids. Comme la mémoire flash, la MRAM est une mémoire non volatile, ce qui signifie qu'elle est capable de stocker des données même si elle n'est plus alimentée. En outre, la MRAM affiche des performances proches de celles de la SRAM, avec un cycle de lecture/écriture de seulement 35 nanosecondes.
Dernier point, et non des moindres : les charges magnétiques n'induisent aucun mouvement électronique et les mémoires MRAM sont virtuellement inusables, alors que la mémoire flash par exemple possède un nombre de cycles de lecture et d'écriture limité. Les modules MRAM de Freescale, dont la capacité ne dépasse pour le moment pas 4 Mbit, seront dans un premier temps destiné au monde de l'industrie ou la durée de vie et la fiabilité des composants sont d'une importance primordiale. Avant d'un jour, peut-être, aboutir dans nos PC comme mémoire vive et permettre des démarrages quasi instantanés, les informations n'ayant pas besoin d'être appelées depuis le disque dur...
A titre indicatif, ces premiers modules sont vendus 25 dollars par Freescale, qui évoque la mise au point d'unités de 16 Mbits. Les propriétés de la MRAM ne laissent personne indifférent et de grands noms comme , Infineon, Toshiba ou NEC s'y intéressent depuis plusieurs années. Toutefois, Freescale est le premier à avoir atteint une production lui permettant d'envisager un lancement commercial.