Une bonne partie des internautes n'a que faire de l'accessibilité, mais les développeurs de sites Internet doivent avoir à l'esprit que certains de leurs visiteurs potentiels peuvent souffrir d'un handicap qui rend la consultation du Web difficile. Au premier rang de ces déficiences physiques, on trouve les problèmes de vue, qui obligent certaines personnes à naviguer à l'aide d'une tablette Braille, de navigateurs spéciaux ou d'appareils chargés de retranscrire oralement les contenus écrits du Web.
Afin de faciliter la tâche aux personnes malvoyantes, Google vient de lancer une version de test de son moteur de recherche centrée sur l'accessibilité. Elle intègre l'accessibilité des pages Web aux critères utilisés pour classer les résultats retournés lors d'une requête et favorise les sites qui peuvent être consultés à l'aide de dispositifs spéciaux pour personnes malvoyantes. Pour se faire, le moteur analyse la composition des pages, la hiérarchisation des contenus, la présence de balise alternative et la complexité de la mise en page afin de déterminer le niveau d'accessibilité. Les pages reconnues comme étant vraiment accessibles sont ensuite valorisées dans les pages de résultat, au détriment de celles qui ne respectent pas certaines règles de base ou présentent des contenus trop riches pour être exploités par un malvoyant.
L'initiative est louable, mais servira-t-elle vraiment la cause des malvoyants ? Oui, si elle incite les développeurs à respecter les quelques simples règles de bon sens qui permettent à une page d'être au moins partiellement accessible. Non, car les principaux sites Internet recèlent une telle densité de contenus, de pages, d'illustrations et de liens en tout genre, qu'il n'est à l'heure actuelle pas possible de les consulter à l'aide d'un synthétiseur vocal par exemple...
Cette version de test est « accessible » sur cette page.