Au terme de ce deuxième trimestre 2006, l'ancien géant de la photo doit une nouvelle fois annoncer des résultats en baisse (voir cette brève : Canon profite, Kodak paie pour sa restructuration). Kodak vient en effet d'essuyer une perte nette de 282 millions de dollars sur le trimestre écoulé, à comparer au déficit de 155 millions à la même époque l'an dernier ; son chiffre d'affaires trimestriel est en baisse de 9%.
Ces mauvais résultats sont en partie explicables par le vaste plan de restructuration destiné à transformer Kodak en « entreprise du numérique », dans lequel Kodak est encore engagé, et dont il subit encore les coûts. L'entreprise doit également faire face à des divisions en pleine croissance, et d'autres en fort déclin. Il est donc difficile d'évaluer sa santé financière. Toutefois, d'après Antonio Perez, le PDG d'Eastman Kodak, « nous arrivons dans les dernières phases de notre transformation vers le numérique. D'ici à la fin de l'année prochaine, la majeure partie de nos coûts de restructuration sera passée et Kodak sera positionné pour connaître le succès sur les marchés du numérique ».
Joignant le geste à la parole, Kodak se donne les moyens de réduire ses coûts et gagner en productivité, en passant la main à Flextronics pour une partie de son activité photo numérique. Les deux entreprises viennent en effet de faire part de leur accord en vue d'une externalisation. Flextronics assurera désormais toutes les étapes de la fabrication (assemblage, production et test) des appareils photo, ainsi que leur distribution. De son côté, Kodak conservera le bénéfice de ses marques et brevets, et continuera à s'occuper de la partie recherche et développement. Les détails de l'accord peuvent être consultés dans un communiqué accessible depuis ce lien.