Napster, passé du statut de pionnier des réseaux peer-to-peer à celui de marchand de musique en ligne, vient de publier ses résultats financiers, qui se révèlent plutôt décevants. La plateforme enregistre une perte nette de 9,8 millions de dollars sur le premier trimestre de son exercice fiscal, avec un chiffre d'affaires de 28,1 millions de dollars. Le nombre d'abonnés aux services Napster aurait diminué de 7% par rapport au trimestre précédent. La faute, explique-t-on chez Napster, au lancement, en mai dernier, d'une offre d'écoute en ligne (streaming) gratuite des quelque deux millions de titres que compte son catalogue (voir Etats-Unis : Napster passe au gratuit).
Un an plus tôt, Napster annonçait une perte nette de 19,9 millions de dollars, pour des revenus de seulement 21 millions de dollars. La situation ne présente donc rien de catastrophique, explique son dirigeant, Chris Gorog. Au 30 juin 2006, celui-ci indique que Napster comptait 512 000 abonnés, en incluant 4000 souscriptions financées par les universités américaines.
Napster détient environ 4% du marché américain de la musique en ligne. Il est devancé par l'incontournable iTunes d'Apple, avec 67% des parts, et par eMusic, dont nous évoquions le modèle dans cette actualité : eMusic : succès pour la vente de musique sans DRM. En ayant fait le choix d'un catalogue basés sur les indépendants plutôt que sur les vedettes phare des grosses maisons de disque, eMusic a rapidement réussi à se faire une place sur le marché convoité de la musique en ligne. A moins que ce ne soit cette absence de protections contre la copie qui attire les consommateurs...