Concrètement, une société également nommée Relakks propose d'établir, via un réseau virtuel privé (VPN), une passerelle chiffrée entre l'internaute et le reste de la Toile, interdisant au fournisseur d'accès de récupérer des informations sur les sites fréquentés ou les applications utilisées. Tout internaute disposerait par ailleurs ainsi d'une adresse IP domiciliée en Suède, ce qui pourrait se révéler pratique pour contourner certains des dispositifs de censure en place dans des pays comme la Chine.
« Il y a de nombreuses raisons légitimes de vouloir être complètement anonyme sur Internet », explique Rickard Falkvinge, président du Pirate Party. « Si le gouvernement peut vérifier ce que chaque citoyen fait, personne ne peut garder le gouvernement sous contrôle. Le droit d'échanger de l'information de façon privée est fondamentale dans une société démocratique. Sans un moyen sûr et pratique d'accéder de façon anonyme à Internet, ce droit est rendu nul et caduc ».
Selon le président du Pirate Party, la notion de copyright telle qu'elle est définie à l'heure actuelle est incompatible avec ce droit à l'échange d'information de façon privée. Le service Relakks serait donc un outil destiné à redonner accès à ce droit « fondamental », tout en démontrant activement l'incapacité du copyright tel qu'on l'entend aujourd'hui à défendre correctement les droits de la création intellectuelle. Le Pirate Party précise d'ailleurs qu'une partie des cinq euros d'abonnement mensuel à Relakks lui sera reversé, afin de l'aider « dans ses travaux pour changer les lois sur le copyright et la vie privée et rendre le service obsolète ».
La récente entrée en vigueur de la loi sur le droit d'auteur et les droits voisins dans la société de l'information (DADVSI) donnera peut-être des idées similaires à certains en France...