Au 1er mars 04, le dégroupage touche près de 360 000 lignes

Le décollage du dégroupage « se confirme » si l'on en croit les chiffres publiés lundi par l'Autorité de régulation des télécommunications (ART).

Au 1er mars 2004 en France, un total de 359 048 lignes étaient dégroupées (dont 4 589 en dégroupage total), contre 273 255 lignes au 1er janvier dernier.

Quant au déploiement des opérateurs télécoms, fortement étendu en 2003, il s'est poursuivi de janvier à mars 04, avec 173 nouveaux sites dégroupés. Au total, à ce jour, 573 sites ont été livrés par France Télécom aux opérateurs concurrents, afin de leur permettre d'y installer leurs équipements nécessaires au dégroupage.

Pour mémoire, selon la définition de l'ART, le dégroupage de la boucle locale « consiste à permettre aux nouveaux opérateurs d'utiliser le réseau local de l'opérateur historique pour desservir directement leurs abonnés ».

A présent, avec Paris et sa région, 56 départements sont, au moins partiellement, équipés pour des connexions à l'Internet haut débit via ADSL (asymmetric digital Subscriber line) par les opérateurs du dégroupage.

Au 1er mars 2004, treize opérateurs ont signé avec France Télécom la convention de dégroupage : Free, Telecom Italia et Tiscali visent en priorité le marché résidentiel ; Colt, Easynet et Cambio s'intéressent exclusivement au marché des entreprises, essentiellement sur Paris ; LDCom et Cegetel ciblent les clientèles résidentielle et professionnelle. Enfin, cinq autres opérateurs se positionnent sur des marchés régionaux, en métropole ou dans les DOM.

L'ART, qui semble satisfaite de ces résultats, a ajouté qu'en matière de services, les offres « Triple Play » (Internet haut débit, Voix sur IP, TV sur DSL) qui ont fait leur apparition mi-décembre, se développent. Par ailleurs, les débits ADSL proposés aux particuliers en zones dégroupées peuvent atteindre jusqu'à 2Mbits/s.