Le logo du studio Electronic Arts sera-t-il bientôt de l'histoire ancienne ? © EA
Le logo du studio Electronic Arts sera-t-il bientôt de l'histoire ancienne ? © EA

Ces derniers temps, nous assistons à une véritable concentration du marché du jeu vidéo. Après le rachat de Bethesda et d'Activision Blizzard par Microsoft, et de Bungie par Sony, cette fois-ci, ce serait au tour d'Electronic Arts d'être la cible du géant aux grandes oreilles. Mais qu'en est-il réellement ?

On ne va pas se mentir, Disney est certainement l'une des plus grosses entreprises au monde. Mais si ses dessins animés, films et séries rythment encore aujourd'hui le quotidien des petits et des grands, ses dernières productions ne déchaînent plus autant les foules, et la stratégie du tout streaming (Disney+) coûte la bagatelle de 1,5 milliard de dollars par an à l'entreprise américaine.

À un tel point que le vénérable Bob Iger a été sorti de sa retraite dorée il y a tout juste un an, à 72 ans, pour remettre de l'ordre dans la maison de Mickey. Ce rachat potentiel d'EA ferait-il partie de la stratégie de redressement de Disney ?

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Mickey veut sa part de gâteau dans le jeu vidéo

À une époque où le marché du jeu vidéo fonctionne plutôt bien, et avec les rachats qui s'enchaînent, il faut croire que Disney veut elle aussi s'étendre davantage. Et quoi de mieux pour elle que de racheter Electronic Arts, l'un des plus gros éditeurs du secteur ?

D'après Bloomberg, les dirigeants de Disney seraient même sur le point de faire une proposition : « Les adjoints de Bob Iger le poussent à envisager une transformation plus audacieuse de Disney, qui passerait du statut de détenteur de licences de jeux vidéo à celui de géant du secteur en acquérant, par exemple, Electronic Arts. »

Bob Iger, le P.-D.G. de Disney © Disney

Quelles conséquences pour le marché du jeu vidéo ?

Si un tel rachat avait bel et bien lieu, Disney pourrait concentrer toutes ses licences vidéoludiques phares sous la bannière Electronic Arts : Marvel, Star Wars, Kingdom Hearts ou même le tout récent jeu de course Disney Speedstorm. Avec ce que cela impliquerait pour les studios et éditeurs partenaires, qui ne seraient logiquement plus sollicités pour travailler sur les nombreuses licences de la maison (Ubisoft, Massive Entertainment, Warner Bros. Games, TT Games, Crystal Dynamics, etc.).

Toutefois, la fusion entre ces deux géants ne serait pas vraiment choquante en ce qui concerne la franchise Star Wars. En effet, jusqu'à la fin de cette année, EA garde l'exclusivité des titres de la licence, avec notamment la série des Star Wars Jedi, Battlefront et Squadrons.

Mais une autre information met la puce à l'oreille. En effet, Electronic Arts s'est récemment restructurée en deux divisions distinctes : EA Sports et EA Entertainment. La première entité regroupe tous les jeux de sport (FC 24, NBA Live, Formula One, PGA Tour, etc.), et la seconde, les autres nombreux titres de l'éditeur, comme les licences Les Sims, Need for Speed et Battlefield. La préparation à un futur mariage, ou à un démantèlement en bonne et due forme ?

Un dossier de rachat qui aiguise les appétits

Soyons francs, il est difficile d'imaginer que l'éditeur ait décidé de faire ce remaniement en toute innocence, et si vraiment ce rachat devait avoir lieu et que Disney ne devait se concentrer que sur une division, ce serait celle d'EA Entertainment. Toutefois, Mickey ne devrait pas trop tarder s'il souhaite vraiment s'investir dans ce domaine, car il n'est pas le seul à s'intéresser au géant californien.

Pour rappel, en 2022, Brian Roberts, P.-D.G. de Comcast, a fait une proposition à EA afin de créer une fusion avec la filiale NBC Universal. Néanmoins, Andrew Wilson, le patron d'EA, ne semblait à l'époque pas intéressé par cette opportunité.

Quoi qu'il en soit, pour le moment, rien n'est fait, et nous allons devoir prendre notre mal en patience avant l'officialisation, ou non, de cette nouvelle concentration dans le jeu vidéo.

Source : Bloomberg