L'Union européenne a observé une très forte croissance de désinformation sur les réseaux sociaux appartenant à Mark Zuckerberg et lui demande d'y mettre de l'ordre.
Les réseaux sociaux sont devenus l'un des nouveaux lieux d'expression privilégiés de la guerre de la communication, qui accompagne toujours la guerre dans la vraie vie. Résultat, les fausses nouvelles et les campagnes de désinformation y pullulent en ce moment.
Au point que l'Union européenne, qui tente de veiller au grain, a dû rappeler à l'ordre plusieurs grandes plateformes, dont celles appartenant à Meta.
Des deepfakes et des contenus manipulés
Thierry Breton est sur la brèche ces derniers jours. En effet, le Digital Services Act européen, destiné à mettre de l'ordre sur l'Internet du Vieux Continent, vit avec cette nouvelle explosion du conflit israélo-palestinien son épreuve du feu. Ainsi, le commissaire européen du Numérique essaie de rappeler à l'ordre les grands réseaux sociaux.
C'est ce qu'il vient notamment de faire dans une lettre adressée à Mark Zuckerberg. « Nous avons eu connaissance de rapports faisant état d'un nombre important de "deep fakes" et de contenus manipulés qui ont circulé sur vos plateformes et dont quelques-uns apparaissent encore en ligne », explique-t-il.
Des sanctions sont-elles à prévoir ?
Le commissaire réclame au patron des réseaux Facebook et Instagram de répondre à son interpellation sous 24 heures et de lui indiquer les moyens qu'il compte mettre en place pour régler ce problème.
Pour rappel, il ne s'agit pas de la première intervention de Thierry Breton depuis l'attaque du Hamas. Ce 11 octobre, le dirigeant européen adressait le même genre de courrier à Elon Musk pour lui faire état d'observations sur la politique de modération de X.com et lui demander d'améliorer la modération des contenus illégaux repérés.
Avec le Digital Services Act, l'Union européenne a maintenant le pouvoir d'imposer des amendes extrêmement conséquentes, pouvant aller jusqu'à 6 % du chiffre d'affaires global d'une plateforme afin de faire plier les récalcitrants.
Source : Le Figaro