© Alexandros Michailidis / Shutterstock.com
© Alexandros Michailidis / Shutterstock.com

Dans une interview donnée à France Info, le commissaire européen Thierry Breton a confirmé que les réseaux sociaux devront être réactifs et effacer tous les contenus dérangeants ayant trait à « l'appel à la révolte ».

Les dernières émeutes en France ont fait ricochet sur internet. Le président Emmanuel Macron avait ainsi proposé de couper les réseaux sociaux lors de ces épisodes violents, une volonté qui avait ensuite été confirmée. Du côté européen, il semble que les autorités soient en adéquation avec cette idée, et même préparées à mettre la pression sur les réseaux sociaux.

Les réseaux devront être réactifs

Quand Thierry Breton prend la parole pour parler des réseaux sociaux, c'est en général pour appeler à plus de fermeté et de contrôle. Les propos qu'il vient aujourd'hui de tenir sur la question, après la semaine éprouvante d'émeutes vécue par la France, n'ont dans ce cadre rien de bien étonnant. Il a ainsi expliqué qu'avec la mise en application du Digital Services Act, le 25 août prochain, les réseaux sociaux seront tenus d'agir immédiatement pour supprimer les contenus considérés comme malveillants.

« Lorsqu'il y aura des contenus haineux, des contenus qui appellent par exemple à la révolte, qui appellent également à tuer ou à brûler des voitures, elles auront l'obligation dans l'instant de les effacer. Si elles ne le font pas, elles seront immédiatement sanctionnées » a-t-il ainsi expliqué. Et gare aux récalcitrants qui n'obéiront pas immédiatement.

Pas de réseau pour les émeutiers ? © Midjourney pour Clubic.com
Pas de réseau pour les émeutiers ? © Midjourney pour Clubic.com

La menace est réelle

Car des amendes sont bien évidemment prévues, mais, plus grave encore, il pourra aussi être tout simplement décidé d'interdire l'exploitation de ces plateformes sur le territoire de l'Union européenne. Un Facebook ou un Twitter pourraient ainsi devenir inaccessibles à tous les internautes ne disposant pas d'un VPN pouvant les identifier hors du Vieux Continent.

Dans la même interview, le commissaire européen rappelle certaines nouveautés de la législation, comme l'interdiction des « algorithmes qui poussent, on le sait, ces contenus à forte viralité », à savoir les images violentes. Il a aussi expliqué avoir rencontré les dirigeants de Meta et avoir pu observer la mise en place d'équipes de modérateurs humains qui seront chargées de supprimer les contenus indésirables à l'avenir.

Source : France Info