© Midjourney pour Clubic
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Des scènes dignes de Call of Duty ou de GTA dans les rues françaises, selon des internautes sur Snapchat, TikTok et consorts. L'occasion est belle pour Emmanuel Macron de tacler les jeux vidéo et les réseaux sociaux.

L'art de déplacer le débat et de faire diversion. Après une réunion interministérielle de crise, Emmanuel Macron a ciblé les jeux vidéo et les réseaux sociaux pour expliquer les révoltes qui sévissent en France.

Le retour des jeux vidéo qui « intoxiquent » les jeunes

Comme bien d'autres personnalités politiques avant lui, le président de la République s'en prend à son tour au gaming, cultivant l'idée que sa pratique peut rendre violent et modifier nos comportements. « On a le sentiment que certains vivent dans la rue les jeux vidéo qui les ont intoxiqués », a déclaré le chef de l'État.

Celui-ci s'est en revanche bien abstenu de commenter la situation sociale du pays qu'il dirige, pourtant socle de la colère, et préfère envoyer ses ministres pour évoquer les problèmes de violences policières.

Depuis la modification d'une loi en février 2017, sous François Hollande, les policiers sont autorisés à faire usage de leur arme à feu en cas de refus d'obtempérer, mais à une seule condition : si les occupants du véhicule « sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d'autrui ».

© Pauline van Dam / Shutterstock
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Snapchat et TikTok aussi dans le viseur

Un texte à la définition très large et peu précise, qui ouvre la porte aux abus, estiment certains experts en droit. D'après Franceinfo, le nombre de tirs de policiers contre des véhicules en mouvement a augmenté depuis ce changement législatif, et l'on dénombre en moyenne cinq fois plus de personnes tuées par des tirs policiers dans ces situations.

Emmanuel Macron a aussi renvoyé les réseaux sociaux à leurs responsabilités, appelant les plateformes à modérer et à supprimer les contenus « les plus sensibles ». Snapchat et TikTok sont principalement visés. Très populaires chez les jeunes, les algorithmes de ces services mettent en avant de nombreuses vidéos virales faisant la promotion d'actions brutales.

Il a précisé que les autorités allaient exiger des réseaux sociaux de collaborer afin d'identifier les individus partageant des contenus « pour appeler au désordre ou pour exacerber la violence ».

Sources : BFMTV, Franceinfo