Moneo : L’UFC-Que Choisir tire sur le porte-monnaie

L'association de défense des consommateurs reste fermement opposée au porte-monnaie électronique "sous sa forme actuelle".

L'UFC-Que Choisir (www.quechoisir.org) qui avait appelé au boycott de Moneo dès son lancement, relance le débat sur le porte-monnaie électronique.

Lancé fin 2003 en France, Moneo (www.moneo.net) a été conçu pour permettre à ses utilisateurs de régler par carte à puce rechargeable leurs achats à faible montant auprès des commerçants. On ne peut aujourd'hui parler de réussite.

Fin 2004 seuls 100 000 commerçants et 1,2 million de particuliers utilisaient Moneo, contre 1,4 million il y a un an, selon BMS. Cette entité chargée du développement et de l'exploitation du système regroupe des établissements bancaires français, la RATP, la SNCF et France Télécom.

Pour tenter de mieux faire, BMS vient de lancer une nouvelle campagne publicitaire vantant les mérites du 'e porte-monnaie'... C'est l'occasion pour l'UFC-Que Choisir de monter au créneau.

Sceptique à la base, l'Union fédérale des consommateurs a déclaré dans un communiqué daté du 7 février 2005 : "Moneo demeure un produit sans grand intérêt pour les consommateurs, et le restera tant qu'il ne sera pas gratuit et totalement indépendant des banques".

En outre, l'UFC-Que Choisir estime que les consommateurs sont "suffisamment pressurisés par les pratiques bancaires".

Moneo coûte environ 7 euros par an au consommateur. Les commerçants adhérents paient à leurs banques un forfait mensuel ou versent une commission sur toutes les transactions effectuées par le biais du porte-monnaie électronique.

Pour assurer le succès du 'e porte-monnaie' en France, l'association propose que Moneo soit disponible dans un large réseau de points de vente "dans les mêmes conditions que les cartes téléphoniques distribuées par les opérateurs".