© Linda Parton / Shutterstock.com
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Le spécialiste du coworking WeWork pourrait bien prochainement devoir se mettre en faillite.

Avec l'explosion du travail des indépendants, et l'émergence des digital nomads, une nouvelle catégorie de locaux professionnels s'est créée : les espaces de coworking. Une évolution qui semblait inéluctable, mais qui commence pourtant à connaître des limites. La preuve avec le géant américain du secteur WeWork, basé à New-York, qui doit faire face à des problèmes financiers de grande ampleur. Au point de voir son avenir hypothéqué ?

Vers une mise en faillite ?

WeWork va mal si l'on en croit des informations du Wall Street Journal. Le journal d'outre-Atlantique annonce en effet que l'entreprise pourrait bien solliciter d'ici la semaine prochaine la protection du fameux article 11 de la loi américaine sur les faillites, qui permet de protéger une société subissant de graves difficultés.

Il faut dire que les résultats financiers du groupe sont catastrophiques, avec notamment une baisse de 96% de son cours en bourse cette année. L'information du Wall Street Journal n'a d'ailleurs fait qu'accentuer cette dégringolade, avec un cours qui a chuté de 32% depuis la parution de l'article.

Un espace WeWork dans le Marais, à Paris © WeWork
Un espace WeWork dans le Marais, à Paris © WeWork

WeWork est endetté

WeWork avait de son côté indiqué cette semaine être parvenu à un accord avec ses créanciers, permettant notamment de reculer la date butoir d'un certain nombre de paiements. Pas de quoi nécessairement rassurer les investisseurs au vu des chiffres affichés dans les comptes de la société.

Car le groupe était affligé au mois de juin dernier d'une dette de long terme de 2,9 milliards de dollars. Du côté de ses locaux, l'ensemble des baux de long terme contractés par WeWork représente une charge de 13 milliards de dollars. Ces dernières années, l'investisseur principal, le géant des télécommunications japonais Softbank, a dépensé des dizaines de milliards dans le groupe afin de soutenir son développement et de garder la maison debout. Un soutien qui arriverait à sa fin ?

Source : Reuters