Peugeot 208, Citroën C3 et C4, Opel Corsa... Des milliers d'automobilistes se plaignent des défaillances du moteur 1.2 PureTech turbo et brandissent la menace d'une possible action collective contre Stellantis.
Depuis plusieurs mois, des milliers de propriétaires de véhicules du groupe Stellantis, comprenant des marques connues de tous telles que Peugeot, Citroën, DS Automobiles et Opel, se plaignent de problèmes mécaniques récurrents liés au moteur essence 1.2 PureTech.
Ces défaillances, qui peuvent se manifester par une courroie de distribution défectueuse ou même, pire, une casse moteur, ont conduit à la formation de groupes sur les réseaux sociaux, dont le plus populaire regroupe plus de 14 000 propriétaires en colère sur Facebook. Les conducteurs envisagent même une action en justice. Tout dépendra de ce que le géant Stellantis est prêt à leur offrir.
Des dizaines de milliers de véhicules équipés d'un moteur 1.2 PureTech peuvent être concernés
Les défaillances techniques aujourd'hui pointées du doigt pourraient toucher jusqu'à 500 000 clients. Les véhicules mis en cause ont pour point commun d'être tous équipés du moteur 1.2 PureTech turbo de Stellantis. On retrouve ainsi des Citroën C3, C3 Picasso, C4, C4 Cactus, C4 Picasso et Berlingo ; mais aussi des Peugeot 208, 2008, 308, 3008, 5008 et Partner. Des modèles DS 3 et DS 4 partagent également ce moteur, tout comme les Opel Mokka, Crossland et Grandland.
L'avocat Christophe Lèguevaques est à l'origine de la plateforme myleo.legal/fr, qui vise à défendre les intérêts des propriétaires de ces véhicules défectueux, nous en reparlons plus bas. Plusieurs problèmes issus de moteurs PureTech ont été recensés. Parmi eux : une usure anormale et soudaine de la courroie de distribution, une surconsommation d'huile, un durcissement de la pédale de frein, une mauvaise étanchéité des soupapes, et même une casse moteur.
Le groupe Facebook « PSA 1.2 PureTech Problemes » compte à ce jour plus de 14 300 membres signalant ces mêmes soucis mécaniques, certains pouvant être aussi coûteux que dangereux. Le collectif, qui grandit semaine après semaine, affirme vouloir « une action de groupe ». Il incite les personnes victimes du ou des mêmes problèmes à le rejoindre.
Si les négociations avec Stellantis échouent, une action collective pourrait s'ouvrir en justice
Christophe Lèguevaques n'écarte pas l'idée d'un action en justice pour que les conducteurs lésés puissent être indemnisés. « Nous allons tout d'abord contacter Stellantis pour voir s'ils sont prêts à faire un effort pour soulager les misères de leurs clients. Cela peut être la prise en charge des changements de voitures ou de moteurs. Dans un premier temps, on va essayer de discuter avec le constructeur automobile et si on n'y arrive pas, on partira en procédure judiciaire », prévient le juriste.
En réponse, Stellantis essaie de rassurer à sa façon, en affirmant que « la qualité et la satisfaction du client ont toujours été la priorité » de l'entreprise. Selon le constructeur, « le moteur à essence 1.2L Puretech offre un haut niveau de performance dynamique, associé à des émissions de CO2 et une consommation de carburant maîtrisées ».
Il poursuit en ajoutant que « le niveau de performance a été atteint en réduisant la friction mécanique interne du moteur et en utilisant une courroie de distribution lubrifiée à l'huile moteur ». Dans certaines conditions de conduite, certains clients peuvent néanmoins constater une dégradation de la courroie de distribution, causé par le vieillissement prématuré de l'huile. Stellantis invite alors au « respect de l'intervalle d'entretien de l'huile et l'utilisation de l'huile adéquate », essentiels selon lui pour « préserver l'état de la courroie de distribution ».
La fiabilité des véhicules reste au cœur des préoccupations, et les propriétaires attendent désormais des solutions pour garantir leur tranquillité sur la route. Il est fort probable que Stellantis mette la main à la poche, s'il souhaite éviter un procès de grande envergure.
Sources : Clubic, Facebook, Le Télégramme