Les drapeaux de l'Union Européenne flottent au vent © Getty Images
Les drapeaux de l'Union Européenne flottent au vent © Getty Images

À Bruxelles, la Commission des libertés civiles du Parlement européen s'est prononcée contre plusieurs propositions invasives.

Certains dangers semblent s'éloigner à Bruxelles. Car si l'Union Européenne travaille depuis près d'un an et demi sur de nouvelles mesures pour prévenir les abus sexuels sur les enfants, celles-ci ne devraient pas passer par des outils trop attentatoires à la vie privée.

C'était la crainte de nombreuses organisations lors du lancement du projet. Mais les parlementaires viennent d'effectuer un vote qui devrait rassurer ceux qui critiquaient ce projet.

Le Parlement refuse la surveillance de masse

La Commission des libertés civiles du Parlement européen vient d'adopter sa position sur le projet de loi qui doit s'attaquer aux abus sexuels sur les mineurs. Et celle-ci refuse catégoriquement que les grands du net soient obligés de mener une surveillance de masse des contenus. L'objectif sera au contraire de cibler la surveillance.

« Afin d'éviter une surveillance de masse ou un contrôle généralisé de l'internet, le projet de loi permettra aux autorités judiciaires d'autoriser, en dernier ressort, des ordonnances limitées dans le temps de détection et de surveillance des contenus à caractère pédopornographique et d’effacement ou d’interdiction d'accès à ces contenus » est-il ainsi expliqué.

L'Union européenne a dernièrement plusieurs fois rappelé son refus d'une surveillance totale de la toile, comme lorsque, par exemple, elle a rappelé à l'ordre la France sur le projet de loi SREN.

Le parlement européen © Alexandros Michailidis / Shutterstock.com
Le parlement européen © Alexandros Michailidis / Shutterstock.com

Le chiffrement de bout en bout sauvegardé

L'autre gros morceau qui inquiétait les tenants de la vie privée, c'était évidemment la question du chiffrement de bout en bout. Cette technique, utilisée par toutes les grandes applications de messagerie comme WhatsApp, permet de rendre invisible vos échanges, et ce, même pour le créateur de l'application.

Certains avaient évoqué à une époque la possibilité d'obliger les fournisseurs à mettre en place de potentielles portes dérobées, à utiliser en cas d'enquête. Un affaiblissement de la sécurité des communications explicitement refusé par le Parlement européen.

« Dans le texte adopté, les députés ont exclu du champ d’application des ordres de détection le chiffrement de bout en bout, afin de garantir que les communications de tous les utilisateurs sont sécurisées et confidentielles » ont-ils fait savoir. Une bonne nouvelle ?