La révélation de la marque « iM3 » par BMW est un signal fort pour le monde de l'automobile et du sport. S'il faudra patienter jusqu'en 2027 pour la voir sur nos routes, ses caractéristiques techniques ont de quoi faire saliver les puristes avec plus de 1 300 ch développés par 4 moteurs électriques.
Après des années de spéculation, BMW lève une partie du voile de son ambitieux projet iM3. Le constructeur a en effet déposé le nom auprès de l'Office de la propriété intellectuelle de l'Union européenne et délivre quelques informations sur la descendante électrique de son mythe roulant M3.
La Neue Klass sauce M
Au cœur de l'iM3 se trouve la plateforme Neue Klasse, une base technologique conçue pour optimiser les performances des véhicules électriques. Présentée initialement au salon automobile de Munich en 2023, cette plateforme est le pilier sur lequel repose la nouvelle génération de BMW électriques, y compris la prochaine BMW Série 3 électrique.
Cette plateforme, qui intègre évidemment la batterie dans son châssis, permet de profiter d'un centre de gravité tellement bas qu'il ouvre des développements nouveaux et, apparemment, réjouissants pour les ingénieurs. Pour ces derniers il est en effet possible de jouer avec le tarage des suspensions sans que la caisse ne prenne de roulis, même dans les positions les plus confortables. En outre, la future Neue Klasse offre des avantages structurels qui se traduisent par une meilleure dynamique de conduite.
Frank Weber, responsable du développement chez BMW a d'ailleurs récemment déclaré que « le contrôle logiciel du châssis permettrait de fournir des performances dynamiques bien au-delà de celles des BMW sportives actuelles ».
Malgré son passage à l'électrique, l'iM3 promet de conserver l'ADN
sportif qui a fait la renommée de la M3. Frank van Meel, patron de BMW
M, insiste aussi sur le fait que, « quel que soit le groupe motopropulseur, une
M3 reste une M3, avec l'engagement de maintenir l'expérience de conduite
et le caractère qui caractérisent les voitures M ». Une posture caractérisée par plus de 90 % de la clientèle M qui, selon une enquête client du constructeur, se fiche à priori de la motorisation tant que les performances restent de premier ordre.
Unité de contrôle « Heart of Joy »
L'iM3 intégrera un logiciel de contrôle de châssis avancé, visant à offrir des performances dynamiques supérieures à celles des modèles BMW actuels. Ce système permettra une gestion précise et réactive du véhicule, même dans les conditions de conduite les plus exigeantes.
Au cœur de l'iM3 se trouve en effet l'unité de contrôle Heart of Joy, une technologie qui permet de régler à la demande les performances de conduite. Cette unité centralise le contrôle du châssis, de la propulsion et du groupe motopropulseur, offrant une expérience de conduite électrifiée apparemment réjouissante.
Le patron de BMW, Frank van Meel, a d'ailleurs récemment déclaré qu'il souhaitait que ses clients s'exclament en sortant d'un essai : « C'est fou, je ne m'attendais pas à ça ».
Jusqu'à 1 mégawatt de puissance
Une posture intéressante aidée en cela par la puissance phénoménale que produirait en effet cette M3 au cœur électrique. L'iM3 est conçue pour déployer jusqu'à un mégawatt (1341 ch) de puissance totale, grâce à un groupe motopropulseur à quatre moteurs. Cette configuration permettrait une distribution variable de la puissance à chaque roue, assurant une traction et une agilité exceptionnelles. Cela nous fait d'ailleurs penser à la technologie Torque Vectoring de certaines Audi RS qui permet en effet de mieux répartir la vectorisation du couple dans les roues en fonction du profil de la route. Une expérience intéressante qui défie (évidemment il y a toujours une limite) ou du moins donne l'impression de repousser les lois de la physique avec les roues extérieures qui poussent la voiture à l'intérieur du virage.
Le constructeur souligne qu'en dépit du poids inhérent aux véhicules électriques, BMW met l'accent sur la réduction du poids et le maintien de la vivacité pour laquelle les voitures M sont connues. L'utilisation intensive de matériaux légers comme le carbone jouerait un rôle clé dans cette démarche.
Enfin, le patron de BMW M, Frank van Meel, a aussi souligné combien son équipe tirait des enseignements de la compétition. Le prototype d'endurance de la catégorie LMDh, bien qu'hybride, offrait déjà des retours d'informations précieux en ce qui concerne l'électrification, mais aussi l'aérodynamique et le refroidissement.
S'il faudra attendre 2026 pour que le Neue Klasse Serie 3 fasse son apparition sur le marché, la version survitaminée iM3 devrait arriver dés 2027 et coexistera pendant quelques années avec la M3 thermique.
Source : Autocar