Ce BMW iX vient de parcourir près de 980 km avec une seule charge de batterie ©One
Ce BMW iX vient de parcourir près de 980 km avec une seule charge de batterie ©One

Si l'autonomie reste encore un problème pour que bon nombre d'utilisateurs passent à la voiture électrique, les progrès des chimies permettent de réaliser des prouesses, la preuve avec cette BMW iX qui vient de parcourir près de 980 km.

On va finir par y arriver. Si pour le moment l'autonomie des voitures électriques reste un sujet problématique pour 86% des Français qui souhaiteraient passer à la voiture zéro émission, les technologies et les recherches et développements en la matière avancent vite.

Start-up et industriels s'unissent pour réduire le fossé qui sépare la commodité d'usage de la voiture thermique à celle de la voiture électrique. Cette dernière demande pour le moment en effet un minimum d'organisation, de planifier son trajet et de vérifier si des bornes existent lors d'un voyage. La faute a des autonomies encore trop faibles… dans l'esprit des gens.

En effet, n’oublions pas que la majorité des trajets quotidiens ne sont que de 25 km et surtout que, pour le moment encore une fois, les constructeurs n'ont pas d'autres solutions, à l'échelle industrielle, que de proposer de grandes capacités de stockage d'énergie et donc des batteries lourdes, chères et encombrantes pour combler la lacune de l'autonomie.

Selon nous toutefois, le secret réside dans les chimies qui permettront des temps de charge rapide afin de conserver des tailles de batteries raisonnables, moins cher et susceptible de faire baisser les coûts d'acquisitions des véhicules électriques.

Une double chimie qui agit comme un prolongateur l'une de l'autre

En ce qui concerne la chimie justement, la start-up Our Next Level (ONE), qui travaille conjointement avec BMW, propose une solution intéressante qui vient de permettre au SUV BMW iX de parcourir la distance impressionnante de 976 km avec une seule charge.


Cette réalisation est le fruit de l'innovante architecture de la batterie Gemini de ONE, qui fusionne deux types de cellules aux chimies distinctes.


La batterie Gemini associe des cellules au phosphate-fer-lithium (LFP), qui alimentent principalement le véhicule pour la majorité des trajets quotidiens, offrant une autonomie d'environ 240 km. Pour les voyages plus longs, la batterie active ses cellules à haute densité énergétique, sans anode, augmentant l'autonomie à environ 724 km. Cette extension d'autonomie est
rendue possible grâce à un convertisseur DC-DC de haute efficacité, une
innovation propre à ONE. Le couplage de ces deux types de cellules par le convertisseur permet à la batterie Gemini d'atteindre une capacité totale de 185 kWh, soit environ 964 km sur une seule charge.

La BMW iX développée avec ONE utilise deux chimies de batterie ©One
La BMW iX développée avec ONE utilise deux chimies de batterie ©One

Moins de terres rares

Aussi, ONE annonce que sa technologie Gemini se distingue également par sa durabilité accrue, réduisant la dépendance au lithium de 20 % et celle au graphite de 60 %, tout en limitant l'utilisation de nickel et de cobalt. Cette stratégie vise non seulement à améliorer l'efficacité énergétique, mais aussi à
diminuer l'impact environnemental et les coûts associés à la production
de batteries.

Du côté de ONE c'est évidemment un succès souligné par la déclaration de son P.-D.G. et fondateur Mujeeb Ijaz qui déclare : « Les véhicules électriques gagneront en adoption massive lorsqu'ils offriront une autonomie suffisante pour que les gens se sentent à l'aise d'avoir une voiture électrique comme unique voiture du foyer ».

En dépit de ce succès, ONE et BMW doivent encore travailler sur les performances du convertisseur DC-DC et sur les mises en application de la technologie à l'échelle industrielle. ONE estime qu'une telle technologie n'arrivera pas sur le marché avant 2027.

Source : ONE