L'accord noué par Microsoft et Qualcomm pourrait arriver à son terme dès cette année et d'autres constructeurs seraient sur la ligne de départ pour proposer des puces ARM dédiées aux PC sous Windows.
Si la majorité des PC Windows vendus aujourd'hui sont équipés de processeurs Intel ou AMD, Microsoft a entamé une petite révolution il y a quelques années en proposant quelques machines intégrant une puce ARM. Ces processeurs, utilisés dans les smartphones, les tablettes et bien d'autres appareils mobiles pour leur faible consommation d'énergie, sont développés pour les PC avec Qualcomm, le leader mondial du secteur. L'entreprise américaine fournit notamment la plupart des constructeurs de smartphones et s'est associée avec Microsoft pour développer une gamme dédiée aux ordinateurs portables produits par Microsoft ou certains constructeurs tiers. Mais la situation pourrait rapidement évoluer.
Un accord d'exclusivité qui arrive à son terme
Si l'existence d'un accord d'exclusivité entre Qualcomm et Microsoft n'a jamais été évoquée, les deux entreprises travaillent main dans la main depuis 2016 et le créateur de Windows n'a jamais approché d'autre partenaire pour concevoir de nouveaux processeurs ARM.
Rene Haas, le président de la société ARM, a jeté un pavé dans la mare dans un entretien au site web Stratechery. Ce dernier confirme que Microsoft et Qualcomm ont bien signé un accord d'exclusivité pour la conception de processeurs ARM à destination d'ordinateurs sous Windows.
Le dirigeant va plus loin dans ses déclarations et indique que ce contrat à une date de fin, et celle-ci serait très proche : « Je pense qu'il est très bien documenté que l'exclusivité de Qualcomm avec Windows expire, je pense, cette année ». L'homme ne donne aucune date précise, mais il semble probable que l'accord sera terminé dès le début de l'année 2025.
NVIDIA et AMD sur les rangs pour proposer leurs processeurs
Selon l'agence de presse Reuters, NVIDIA et AMD seraient bien au courant de la fin du contrat entre Microsoft et Qualcomm, et seraient déjà à la tâche pour concevoir leurs processeurs, à retrouver dans de prochains PC Windows ARM.
Selon AMD, le travail n'est pas des plus compliqués et le constructeur pourrait proposer très rapidement de nouvelles références si Microsoft et ses partenaires lui demandent. NVIDIA n'en est quant à lui pas à ses premiers pas dans le domaine, notamment grâce à la conception des CPU Grace destinés aux serveurs.
Reste le cas d'Intel. Si l'entreprise américaine a connu quelques remous ces dernières années, elle ne se sent pas attaquée par l'émergence des processeurs ARM dans les ordinateurs personnels, et reste confiante dans sa gamme actuelle de processeurs.
Il est vrai que Windows ARM ne représente aujourd'hui qu'une toute petite part de marché dans le monde PC, et que le renouvellement des parcs vers des machines ARM pourrait prendre de très nombreuses années. Néanmoins, la tendance pourrait s'accélérer avec une concurrence plus accrue et il faudra attendre 2025 pour voir les premiers effets de la fin de cet accord entre Microsoft et Qualcomm.
Source : Tom's Hardware