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Microsoft serait actuellement en train de concevoir ses propres processeurs ARM, non seulement pour les PC de la gamme Surface, mais également pour les serveurs de ses centres de données.

Nouveau coup dur pour Intel. Après Apple, qui a déjà amorcé sa transition vers sa propre puce, ce serait au tour de Microsoft d'optimiser coûts et performances.

Microsoft teste un remplaçant du SQ de Qualcomm

Microsoft a amorcé sa migration vers l'architecture ARM depuis quelques temps déjà. La première édition de Windows - Windows RT - date de 2012. Après quelques ratés, Windows sur ARM a véritablement vu le jour en 2017 et la société vient tout juste de publier, en bêta, un émulateur permettant d'exécuter des applications x86 64-bit.

Pour sa Surface Pro X, Microsoft a déjà participé à l'élaboration de deux générations de puces SQ. Ces dernières s'articulent sur le SoC 8cX de Qualcomm et ont été conçues conjointement avec le fondeur.

Selon Bloomberg, qui rapporte l'information, on ne sait pas encore si les travaux de Microsoft sur des puces ARM englobent véritablement la gamme Surface. Si la firme de Redmond est bel et bien en train de tester un SoC maison, cela signifierait également qu'elle exploite des licences technologiques similaires à celles de Qualcomm.

Aussi, il est intéressant de noter que l'équipe chargée de concevoir ces processeurs est placée sous la direction de Jason Zander, responsable de la division Azure, et non pas de Panos Panay, chargé de superviser la gamme Surface.

Vers des serveurs ARM

Microsoft amorcerait donc cette transition plutôt pour propulser ses serveurs. Il faut dire que l'éditeur a annoncé que son système Windows Server serait optimisé pour cette architecture. En outre, selon Bloomberg, Qualcomm a arrêté d'investir dans ce domaine.

Ces dernières années, l'entreprise de Satya Nadella a multiplié les recrutements en piochant d'anciens ingénieurs issus de Intel, AMD ou NVIDIA.

Les serveurs Intel Xeon, eux, seraient encore très majoritairement utilisés sur le Web et dans les réseaux d'entreprises, détenant 90 % des parts de ce marché malgré une concurrence accrue ces dernières années. Aussi, bien que cette nouvelle ait eu des répercussions sur son cours en bourse, Intel n'a pas l'air de s'en inquiéter. Selon le fondeur, de plus en plus de services dépendent d'une architecture Web capable de traiter rapidement des algorithmes d'intelligence artificielle, ouvrant logiquement la porte à différentes expérimentations.

Pour Microsoft la migration de ses serveurs sur ARM viserait principalement à offrir une puissance de calcul équivalente tout en réduisant les coûts. Les puces ARM sont en effet réputées pour consommer moins d'énergie. C'est d'ailleurs afin d'assurer un maximum de batterie qu'elles sont très largement privilégiées sur les appareils mobiles.

Source : Bloomberg