Des propriétaires de Citroën C3, Peugeot 208 ou Opel Corsa lancent une action collective contre Stellantis, pour des problèmes liés au moteur 1.2 PureTech, rassemblant des milliers de personnes.
L'action collective visant à dénoncer et à obtenir réparation pour les défaillances du moteur 1.2 PureTech de Stellantis a franchi une nouvelle étape cette semaine ! Les inscriptions au recours, mené par la plateforme MyLeo et son fondateur, maître Chistophe Lèguevaques, sont désormais closes. Au total, ce sont 4 300 personnes, propriétaires de véhicules Peugeot 208, Citroën C3 ou C4, DS Automobiles et Opel Corsa, qui ont décidé de se joindre officiellement à l'affaire.
Une action contre Stellantis à l'ampleur inattendue
La clôture des inscriptions à l'action collective contre Stellantis révèle un certain engouement, avec des milliers de participants. Tous ont d'ailleurs accepté de payer les 159 euros réclamés par l'avocat Christophe Lèguevaques, qui s'est dit surpris face à cet enthousiasme, lui qui s'était fixé l'objectif initial de 1 000 requérants, largement dépassé.
Si vous ignorez encore de quoi nous parlons, le moteur 1.2 PureTech de Stellantis, présent dans les modèles que nous avons évoqués, est sous les feux de projecteurs en raison de problèmes connus de surconsommation d'huile, de détérioration de la courroie de distribution, de durcissement de la pédale de frein et même de casse moteur.
Sur Facebook, la colère est immense depuis des mois, avec plusieurs groupes constitués, dont le plus populaire d'entre eux dépassent aujourd'hui les 23 000 membres. Et les défaillances du moteur ont été aussi largement médiatisées, nous en savons quelque chose. Mais que va-t-il se passer à présent pour les 4 300 plaignants ?
Stellantis pourrait faire l'objet d'une procédure judiciaire XXL, si les négociations ne sont pas concluantes
Désormais, s'ouvre une phase de vérification des dossiers des participants, qui sera suivie d'une lettre adressée à Stellantis pour discuter de manière plus confidentielle, négocier et trouver des solutions qui puissent satisfaire tout le monde. « On va laisser un mois pour qu'il mesure l'ampleur des dégâts », explique maître Lèguevaques, à propos de Stellantis.
Au minimum, l'homme de loi réclame pour les propriétaires la prise en charge à 100 % des frais de matériel et de main d'oeuvre, comme exigence minimale. Et si Stellantis refuse de négocier, pourrait alors s'ouvrir une procédure de référé probatoire, qui obligerait le groupe automobile à soumettre des pièces, en vue d'une future procédure sur le fond. Et forcément, cela pourrait lui coûter beaucoup plus cher, dès lors qu'il aurait à rembourser les véhicules au prix du neuf.
Stellantis a déjà indiqué publiquement regretter les désagréments causés, tout en précisant que tous les moteurs PureTech fabriqués après mi-juin 2022 sont équipés d'une nouvelle courroie de distribution, qui garantit leur fiabilité.
Sources : Clubic, La Provence