Un nouveau rapport montre que les cryptomonnaies sont toujours appréciées des milieux illégaux. Les transactions se sont ainsi chiffrées à plusieurs dizaines de milliards de dollars l'an dernier.
Depuis que les cryptomonnaies ont commencé à se faire remarquer médiatiquement, elles ont subi plusieurs procès. Pour certains, elles sont ainsi un simple outil de spéculation, quand d'autres s'alertent de la consommation énergétique nécessaire à son fonctionnement. Son rôle dans les transactions financières illicites est aussi souvent pointé du doigt. Un rôle illustré par ces chiffres de Chainalysis.
Au moins 22,2 milliards d'euros dans le noir
La société d'analyse de la blockchain Chainalysis a rendu son rapport sur l'activité du monde de la cryptomonnaie. Et d'après son étude, au total, durant l'année 2023, 24,3 milliards de dollars (soit environ 22,2 milliards d'euros) de cryptomonnaies ont été envoyés sur des adresses illicites.
Des chiffres qui sont considérés par la même source comme étant loin d'être exhaustifs, Chainalysis s'attendant à trouver au fil du temps de nouvelles adresses illicites. Elle avait ainsi, à l'époque, dans la première mouture de son étude pour 2022, identifié 20,6 milliards de dollars de cryptos envoyés à ces adresses, avant de réviser le chiffre à la hausse, à 39,6 milliards de dollars.
La cryptomonnaie, outil des entités sanctionnées
Dans le détail, on peut observer que la part dans ces plus de 20 milliards de dollars de cryptomonnaies de certaines activités criminelles a baissé. Les revenus en cryptomonnaies des escroqueries et des hacks a ainsi reculé l'an dernier, alors qu'au contraire, celui des ransomware et des transactions dans le dark web a connu lui une hausse.
Autre constat notable, 61,5% de ces transactions, soit 14,9 milliards de dollars (soit 13,7 milliards d'euros), concernent des adresses d'entités et de juridictions sous sanction des États-Unis. Enfin, changement qui s'affirme toujours un peu plus, alors que le Bitcoin jusqu'en 2021 était l'actif numérique le plus utilisé dans ces mondes de l'illégalité, depuis deux ans, ce sont les stablecoins (cryptomonnaies dont le cours est adossé au cours de monnaies nationales comme le dollar) qui sont privilégiés.
Source : Reuters