Une étude menée par Google sur l'application de l'IA au secteur de la médecine montre des résultats prometteurs. La technologie réussirait même à surpasser les humains dans certaines activités.
Google est peut-être en retard sur OpenAI, le partenaire de Microsoft, dans le développement des chatbots comme ChatGPT, mais le géant américain explore de son côté des applications très diverses de sa technologie IA, dont l'une en lien avec le secteur médical. Et au vu des résultats d'une nouvelle étude qui vient d'être produite en utilisant un modèle de langage de Google, il semble que l'avenir dans les hôpitaux soit à l'IA !
Le docteur AMIE
Avec l'émergence de l'IA en 2023, cette technologie a été mise à l'essai dans de nombreux domaines, dont le secteur médical.
Mais la dernière étude qui vient d'être pré-publiée par une équipe de chercheurs est une première, car, « c'est la première fois qu'un système d'IA conversationnel est conçu de manière optimale pour le dialogue diagnostic et la prise en compte des antécédents cliniques » selon l'un des co-auteurs, Alan Karthikesalingam, chercheur chez Google Health.
Baptisée AMIE, pour Articulate Medical Intelligence Explorer, elle est alimentée par un modèle de langage de Google, et a été créée pour être capable de s'enquérir de l'historique médical des patients afin d'établir ensuite un diagnostic. Une part importante du travail de médecin, pour le moment assez peu présente dans les IA médicales.
L'IA serait meilleure dans les échanges avec les patients
Et les premiers tests ont été particulièrement concluants. L'étude fait ainsi état d'essais durant lesquels il a été demandé à 20 acteurs de simuler au total 149 cas, alors qu'AMIE et 20 médecins étaient eux chargés de l'élucidation de ces mêmes cas. Au final, l'IA a été meilleure que les médecins au niveau de 24 des 26 critères mis en place pour juger la qualité de l'échange médical.
AMIE a par ailleurs aussi été meilleure que les humains dans les six spécialités médicales examinées. Des résultats prometteurs, même si les chercheurs ne veulent pas s'avancer. L'étude « ne signifie en aucun cas qu'un modèle linguistique est meilleur que les médecins dans l'établissement des antécédents cliniques » a dans cette idée tenu à préciser Alan Karthikesalingam.
Source : Nature