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Un modèle d'intelligence artificielle baptisé DoctorGPT vient de réussir l'examen universitaire de médecine aux États-Unis. Une nouvelle qui soulève un questionnement intéressant : celui de la nécessité de réformer les études de médecine pour exploiter cette technologie sans qu'elle ne devienne problématique.

DoctorGPT est une application basée sur l'IA qui a été créée par le Dr. Om J. Lakhani, un endocrinologiste exerçant à Ahmedabad, une ville de l'État du Gujarat, située au nord-ouest de l'Inde. Passionné de technologie, le Dr. Lakhani a conçu DoctorGPT dans l'idée d'aider les patients afin qu'ils puissent identifier facilement le spécialiste approprié pour leurs soucis de santé. Le résultat est plutôt réussi, puisque celui-ci a été capable d'obtenir le Medical Licensing Exam aux USA, qui donne le droit à un médecin d'exercer sa profession.

L'intelligence artificielle comme catalyseur des progrès de la médecine

Cette récente réussite peut être l'occasion de repenser intégralement les programmes d'études proposées en médecine aux USA. En effet, intégrer l'usage de l'intelligence artificielle de manière proactive tout au long du cursus d'études pourrait être une approche envisageable. En effet, DoctorGPT n'est pas le seul à avoir montré des capacités étonnantes, et de nombreuses applications de l'IA dans le domaine de la médecine sont déjà explorées. Par exemple, le modèle développé par Brainomix pour le traitement des AVC, e-Stroke, présente déjà des résultats très concluants. Les gouvernements et institutions officielles de différents pays et des entreprises privées travaillent déjà de concert pour accélérer les progrès dans le domaine. C'est déjà le cas au Royaume-Uni, aux USA et en France.

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Quels impacts sur les études de médecine ?

Si l'IA est introduite un jour dans les études de médecine, les avantages pourraient être nombreux : utilisation des modèles pour affiner les diagnostics, obtentions de recommandations personnalisées pour chaque cas et accélération du processus d'apprentissage. Cela implique cependant le développement d'une nouvelle approche dans les pédagogies d'enseignement ainsi que l'instauration de nouveaux ensembles de lois pour encadrer cette nouvelle pratique.

Le potentiel de l'IA dans le secteur de la médecine est réel ; il faut désormais réfléchir à la manière de l'exploiter pour que ces avancées soit intégrées judicieusement dans les programmes éducatifs. L'IA ne pourra pas remplacer la future génération de médecins, mais ceux-ci devront certainement composer avec elle dans le cadre de l'exercice de leurs fonctions.