© August de Richelieu / Pexels x Clubic.com
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Selon le PDG d'OpenAI, l'intelligence artificielle est sur le point de changer l'éducation, tout comme la calculatrice l'a fait il y a plusieurs décennies.

Les programmes d'IA générative ne cessent de faire parler d'eux. En pleine tournée des grandes entreprises et des responsables politiques du monde entier pour discuter des risques de l'IA et de ses régulations futures, Sam Altman a exprimé sa vision de l'avenir aux étudiants d'une université de Tokyo.

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L’entrepreneur américain n’y est pas allé par quatre chemins : « Nous disposons d'un nouvel outil pour l’éducation ». Avant d’établir une analogie entre les bonnes vieilles calculatrices et des outils comme ChatGPT, qu’il décrit comme « une calculatrice pour les mots ». Si cet exercice de pensée peut autant prêter à sourire qu’à inquiéter, Sam Altman cherche ici à faire prendre conscience des enjeux liés à l'IA dans un avenir peut-être pas si éloigné.

En effet, le système éducatif a rapidement compris que le chatbot d'OpenAI allait poser quelques problèmes. Il s'est montré capable de passer de nombreux tests académiques sans sourciller, et il ne fut pas surprenant de voir les étudiants utiliser rapidement ses compétences pour faciliter leur travail. Alors, comment évaluer leurs compétences si le travail qui leur est demandé est mâché par ChatGPT ?

Pour Altman, la réponse est claire : « La façon dont nous enseignons va devoir changer, de même que la façon dont nous évaluons les étudiants ». À l'instar des calculatrices, accusées d'appauvrir les capacités de calcul mental des élèves, l'IA générative changerait l'enseignement, qui devrait alors repenser une partie substantielle de ses méthodes d'apprentissage.

Sam Altman, PDG d'OpenAI / © TechCrunch
Sam Altman, PDG d'OpenAI / © TechCrunch

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Il s’agit là d’un sujet très sensible, et il sera difficile pour les académies du monde entier d'envisager l’usage des programmes d’IA génératives sans heurts, du moins pour le moment. Le patron d’OpenAI temporise cependant, expliquant que nous avons encore un peu de temps avant de voir ChatGPT sur toutes les calculatrices de Texas Instruments. « Les outils dont nous disposons sont encore extrêmement primitifs par rapport aux outils dont nous disposerons dans quelques années », déclare-t-il.

L’intelligence artificielle a connu de grands changements ces derniers mois, et la société en est encore au stade de savoir comment la réguler. Le monde se prépare peut-être à une transformation majeure, mettant en difficulté de nombreux emplois et faisant craindre l’apparition de plus en plus de dérives. Quoi qu'il en soit, ces outils sont appelés à rester, et l'essentiel du message de Sam Altman, aussi intéressé soit-il, est celui-ci : nous n'avons pas d'autre choix que de nous y préparer.

  • Chat dans différentes langues, dont le français
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Source : WION, Japan Today