L'Apple Vision Pro vient tout juste d'être commercialisé aux USA, et forcément, les divers tests et impressions liés n'ont pas tardé à tomber parmi les publications les plus réputées du pays. Un bon moyen de se faire une première idée des retours initiaux quant à la dernière innovation d'Apple.
Chez Clubic, nous n'avons pas encore pu effectuer nos premières impressions et notre test de l'Apple Vision Pro, mais tout ceci devrait arriver très rapidement afin d'en avoir le cœur net par nous-mêmes. En attendant, jeter un œil aux premiers retours issus de publications permettra de nous faire une meilleure idée des choses à surveiller, et des potentielles pistes d'améliorations à suivre par Apple pour un éventuel nouveau produit à l'avenir. Ainsi, nous allons ici revenir sur les points positifs et négatifs tirés par l'utilisation intensive de l'Apple Vision Pro auprès de journaux comme Wired, le Wall Street Journal, The Verge ou CNET, qui ont tous pu publier un test de l'appareil.
Une vision tournée vers l'avenir ?
Débutons par les nombreux points positifs collectés par les divers testeurs de l'appareil. D'abord, tous s'accordent sur un point précis : l'écran, considéré par The Verge (Nilay Patel) comme « une merveille technique bénéficiant du meilleur relai vidéo accessible à ce jour ». De son côté, le testeur de CNET (Scott Stein) vante les mérites de « l'incroyable écran micro-OLED » avant de développer : « La qualité d'affichage et l'interface raffinée donnent cependant au Vision Pro l'impression d'être dans une toute autre classe : les deux écrans micro-OLED 4K, une technologie qui sera intégrée à d'autres casques à l'avenir, sont riches, dynamiques et bien supérieurs à ce qu'offrent les appareils concurrents ».
Côté manipulations, l'Apple Vision Pro semble particulièrement intuitif à employer, notamment grâce à son système d'« eye tracking », vanté par Joanna Stern du Wall Street Journal, et le spatial computing, qui permet en essence d'apposer plusieurs écrans les uns à côté des autres afin d'effectuer de nombreuses tâches à la fois.
L'intégration au sein de l'écosystème Apple se fait par ailleurs de manière automatique, sans nécessiter de travail manuel supplémentaire de la part de l'utilisateur. C'est une des principales qualités vantées par Nilay Patel dans son test auprès de The Verge : « C'est le genre d'appareil de première génération que seul Apple peut fabriquer, depuis l'incroyable ingénierie d'affichage et de relai, jusqu'à l'utilisation de l'ensemble de l'écosystème pour le rendre si parfaitement utile ».
L'autre principale qualité de l'Apple Vision Pro vantée par les divers testeurs réside dans l'expérience cinématographique permise par l'appareil. Outre le fait que les applications Netflix ou YouTube ne soient pas accessibles à l'heure actuelle (il est possible d'y accéder via le navigateur web cependant), les expériences sur Apple TV+, Disney+ ou Paramount+ furent globalement plébiscitées par les testeurs. Scott Stein (CNET) en particulier s'est fait assez prolixe sur le sujet : « L'écran est vif, richement coloré, HDR et tout simplement époustouflant. Non seulement c'est assez bon pour regarder des films - ce qu'Apple vante en permanence - mais c'est mieux que n'importe quel téléviseur de ma maison ».
De nombreuses erreurs de jeunesse
Malgré ses nombreuses qualités, de nombreux défauts ont également fait consensus auprès des testeurs de l'Apple Vision Pro. D'abord, peu d'applications sont encore à l'heure actuelle optimisées par Apple pour ce casque : Wired parle notamment d'une « simple poignée d'applications disponibles sur l'appareil au lancement », un problème qui indique notamment que ce casque est plus « un kit de développement plutôt qu'un produit entièrement pensé pour sa sortie commerciale ». Une pensée partagée par Scott Stein de CNET : « C'est une opportunité manquée : Maps, l'application d'Apple qui propose déjà de riches détails en 3D, n'est pas optimisée pour VisionOS. Pages a toujours la même interface que la version iPad. GarageBand, qui aurait pu avoir des instruments virtuels, n'est pas optimisé, tout comme iMovie ».
Si l'on ne doute pas que ces optimisations arriveront au fil des années (cela dépend aussi du succès potentiel de l'appareil), à sa sortie, force est de constater que l'écosystème d'applications semble peu optimisé et loin d'être pléthorique.
Parmi les autres problèmes de l'Apple Vision Pro, son poids et sa batterie font partie des plus communément mentionnés parmi les testeurs de CNET, The Verge, Wired ou du WSJ. Nilay Patel de The Verge indique pourtant avoir eu des informations de la part d'Apple, lui indiquant que la firme a choisi cette solution de batterie externe afin de réduire le poids du casque. « Le Vision Pro dure environ deux heures avec une charge malgré sa grosse batterie. Vous pouvez la garder branchée par USB sur une prise à proximité via la batterie, mais cela représente finalement beaucoup de câblage. Histoire de comparer, mon MacBook Air tient bien plus d'une journée ».
Le casque est, quant à lui, considéré comme particulièrement lourd, ce qui correspond aux premiers retours de divers influenceurs il y a quelques jours. Heureusement, Apple a intégré de nouvelles sangles capables de s'enrouler au-dessus de la tête pour mieux disperser le poids.
Enfin, dernier défaut incontestable auprès de tous les testeurs : le prix. Avec ses 3 500 dollars, l'Apple Vision Pro est trop cher pour être recommandé auprès de personnes lambda, potentiellement intéressées de près ou de loin aux nouvelles technologies : « à ce prix, et avec si peu d'applications VisionOS à sa sortie, le Vision Pro n'est pas un appareil que je recommanderais à mes amis ou à ma famille », conclut ainsi Scott Stein dans son test pour CNET. Joanna Stern, qui a passé une journée entière (24 h d'affilée) à porter le casque dans le cadre de son test, a quant à elle décidé de résumer son expérience en deux mots : « douloureux, mais aussi révélateur », avant de développer.
Elle poursuit ainsi : « Le Vision Pro a toutes les caractéristiques d'un produit de première génération : c'est lourd, sa batterie n'est pas bonne, il n'y a pas beaucoup d'apps intéressantes pour l'instant [….] ,mais si vous imaginez un appareil sans ces contraintes, alors vous commencez à voir comment il pourrait s'agir d'une meilleure solution qu'un smartphone ».