Processeurs, mémoires vives ou SSD constituent une petite partie de l'activité des géants du semi-conducteur avec, à leur tête, TSMC.
Depuis plusieurs années, la montée en puissance de TSMC ne faisait guère de doute. La société taïwanaise a profité plus qu'aucune autre fonderie de la crise liée à la pandémie de COVID-19.
Ses énormes contrats avec Apple principalement, mais aussi NVIDIA alors que l'intelligence artificielle progresse chaque jour, lui assurent un avenir radieux pour au moins quelques années.
Près de 70 milliards de dollars de revenus en 2023
En 2013, les revenus de TSMC représentaient à peine 50 % de ceux du numéro un de l'époque, Intel. La société américaine occupait alors la place de numéro un des semi-conducteurs depuis 1992 quand elle avait devancé la japonaise NEC.
En 2017, c'est l'entreprise sud-coréenne Samsung qui, la première, met à mal la domination d'Intel en prenant la première place de ce classement au nombre restreint de candidates. Une place qu'elle avait toutefois perdue dès 2019 pour la reprendre en 2021.
TSMC met donc tout le monde d'accord avec l'officialisation de sa première place pour l'année 2023. Ses revenus sont évalués à 69,3 milliards de dollars pour les douze derniers mois quand ceux d'Intel ont chuté à 54,23 milliards et ceux de Samsung à 50,99 milliards.
Six trimestres de suite à la première place
La crise aigüe liée à la pandémie de Covid-19 a fait progresser les revenus de ces trois géants dans des proportions assez remarquables, mais depuis le début de l'année 2022, les choses sont plus compliquées.
Intel et Samsung accusent des baisses très nettes de leurs revenus tandis que TSMC a continué à progresser jusqu'au quatrième trimestre 2022 avant de n'essuyer de baisse que sur le premier semestre 2023. Depuis, la hausse reprend pour la société taïwanaise, bien que plus modérée.
Cette première place mondiale est la concrétisation d'une domination visible sur les 6 trimestres passés. Dès l'an dernier, TSMC était au coude-à-coude avec Samsung alors que la société taïwanaise se distingue de ses deux concurrents en étant la seule à ne rien produire en son nom propre.
TSMC repose sur des contrats passés avec des entreprises comme AMD, Apple ou NVIDIA pour ne citer que les plus célèbres. Ces juteux contrats et la révolution de l'intelligence artificielle semblent devoir faire les beaux jours de TSMC pour plusieurs années, même s'il est difficile d'envisager l'avenir.
Source : Dan Nystedt, Tom's Hardware