Pendant près de onze heures jeudi, des centaines de milliers d'Américains ont été privés de services mobiles, faisant craindre une cyberattaque. La cause de la panne reste inexpliquée vendredi, alors que le FBI mène l'enquête.
En tout début de matinée jeudi, puis durant une bonne partie de la journée, les utilisateurs américains ont été nombreux à être coupés de leur réseau mobile. Les appels, SMS, mais aussi les services d'urgence ne fonctionnaient plus dans de nombreuses grandes villes des États-Unis, comme San Francisco, New York et d'autres, de l'est à l'ouest du pays. Si une panne est évoquée, des investigations pour une éventuelle attaque informatique sont dirigées par le FBI. L'incident a duré plus de onze heures.
Une panne de réseau mobile historique aux États-Unis
Si des milliers de signalements sont venus partout des États-Unis touchant tous les opérateurs télécoms, seul AT&T était véritablement concerné par la panne. Les concurrents Verizon et T-Mobile ont notamment fait savoir que les incidents signalés en leur nom concernaient probablement des clients qui n'étaient pas en mesure de joindre leurs proches, amis ou collègues qui, eux, utilisent le réseau AT&T.
AT&T est l'un des trois mastodontes américains des télécoms. Au pays de l'oncle Sam, il compte nettement plus de 100 millions de clients mobiles. Alors autant dire qu'un incident qui met en panne une grosse partie de son réseau peut provoquer une sacrée pagaille.
21 février 2024 à 12h34
Et visiblement, l'incident est historique. Plus de cinq heures après les premiers signalements jeudi, AT&T écrivait sur son site internet avoir rétabli « les trois quarts » de son réseau, sous-entendant donc que la totalité du réseau mobile de l'opérateur était temporairement tombé.
Les autorités fédérales, dont le FBI, ont le doute et enquêtent pour écarter la thèse d'une cyberattaque
Plusieurs heures plus tard, l'entreprise a tenu à rassurer ses abonnés, en indiquant avoir rétabli « le service sans fil pour tous les clients concernés », ajoutant présenter ses sincères excuses. L'affaire a poussé toutes les plus hautes autorités américaines à réagir, de la célèbre FCC, la Commission fédérale des communications, à la Maison Blanche, jusque du côté du FBI.
Et pour cause : ces dernières heures, AT&T n'était pas encore en mesure de livrer les causes exactes de l'incident. Si aucun élément probant ne permet d'affirmer qu'il s'agit d'une cyberattaque, une enquête est actuellement menée par le FBI. Les autorités fédérales veulent en avoir le cœur net et vérifient directement si la panne résulte d'un piratage ou d'un dysfonctionnement technique.
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, John Kirby, a lui-même déclaré n'avoir « pas toutes les réponses ». Et ce dernier d'ajouter : « Nous travaillons très dur pour voir si nous pouvons découvrir la vérité sur ce qui s'est exactement passé ». Si AT&T a, depuis, annoncé avoir rétabli la totalité des services mobiles, cet incident laissera des traces et pourrait bien mettre à mal la réputation du géant des télécoms américains.
