Une pétition lancée par 40 millions d'automobilistes pour plafonner le prix du carburant cartonne en ce moment. De quoi faire peur au gouvernement ?
Depuis deux ans et la guerre en Ukraine, le prix du carburant pour les automobiles a connu une embellie difficile à encaisser pour de nombreux consommateurs. Car même s'il peut exister des astuces pour éviter de trop payer, le résultat actuellement, c'est que ceux qui ne peuvent se passer de la voiture au quotidien voient leur budget grevé par les prix à la pompe. On ne s'étonne alors pas de voir une pétition demandant le plafonnement de ces tarifs à 1,5 euro avoir un gros succès.
Une pétition à un million de signatures
L'association 40 millions d'automobiles est sur le pont. Elle veut en effet se faire l'écho de la grogne récente des conducteurs français, qui doivent faire face à des prix du carburant en très forte hausse - 32 centimes sur un an pour le SP95, 21 centimes pour le gazole sur la même période.
Résultat, elle a lancé une pétition exigeant le plafonnement du litre à 1,5 euro, une pétition qui connaît un très fort succès alors qu'elle vient à peine de voir le jour. Selon le délégué général Pierre Chasseray, qui s'est exprimé auprès de nos confrères du Figaro, elle aurait déjà dépassé le million de signatures, avec 1 038 796 personnes ayant pour le moment rejoint le mouvement.
Le souvenir des Gilets jaunes ?
L'association a ainsi expliqué que la hausse « correspond à un surcoût moyen d'un peu plus de 200 € par an (+13,3%) pour chaque automobiliste. » Un problème évidemment, surtout en cette période d'inflation, où les budgets sont de plus en plus serrés, et surtout, où le transport est devenu le premier poste de dépense des foyers, représentant 16,4% dudit budget, « devant le logement (16,3 %) et l'alimentation (16,1 %). »
Pour Pierre Chasseray, l'État serait capable de faire rapidement baisser le prix, en réduisant les taxes sur le carburant, qui constituent au total 60% du prix à la pompe, et qui s'apparenteraient à une « surfiscalité. » On se souvient que le 29 mai 2018, une certaine Priscillia Ludosky avait mis en ligne une pétition pour critiquer la hausse des taxes sur le carburant, une pétition qui avait commencé à faire du bruit en septembre, en réunissant près d'1 million de signataires, et qui avait été une des origines du mouvement des Gilets jaunes.
Source : Le Figaro